Le Nouvelliste 25 juillet 2005
Hommage à la mère de Marie La neuvaine de sainte Anne s'est terminée samedi à Yamachiche
JOSIANE GAGNON
II faut dire que la mère de Marie occupe une place de choix dans le coeur des citoyens de Yamachiche, et ils sont nombreux à se déplacer annuellement en sa mémoire. Toutefois, cette année, ils étaient peut-être moins présents que d'habitude, surtout lors des messes quotidiennes la semaine dernière. «La chaleur a fait en sorte qu'il y a eu moins de monde que l'an dernier. Il faisait tellement chaud dans l'église que plusieurs personnes, surtout les plus âgées, m'ont dit qu'elles avaient décidé de ne pas venir», explique Jacques Landry, bénévole. Après la célébration, les fidèles sont sortis de l'église en procession avec des chandelles et se sont rendus jusqu'à la statue de leur patronne, à deux pas, dans le cimetière. Sous un ciel orange et bleu, les petites lanternes donnaient une atmosphère pieuse à la rencontre. Mgr Veillette les y attendait. En compagnie de l'ancien prêtre Jacques Langevin, il a fait l'imposition de la relique aux personnes qui se sont présentées à lui. Des prières ont aussi été faites, des demandes destinées spécialement aux moins nantis et aux malades. Ce n'était pas la première fois que Mgr Veillette célébrait dans cette paroisse l'anniversaire de sainte Anne (qui est en réalité le 26 juillet), estimant jusqu'ici à dix le nombre de visites à Yamachiche pour l'occasion. «Cette fête-là est spéciale parce qu'elle en est une populaire. C'est une dévotion qui se maintient et se transmet avec le temps. C'est peut-être lié à des prières faites par l'intermission de sainte Anne», explique Martin Veillette. C'est en 1711 que la paroisse naissante de Yamachiche a été confiée à la protection de sainte Anne, selon le prêtre-curé de l'endroit Jean Neault. Elle n'est pas la seule dans son cas, puisque 101 paroisses et missions au Canada lui sont fidèles, et 17 municipalités portent son nom, dont Sainte-Anne-de-la-Pérade. Sainte Anne était la grand-mère de Jésus, la mère de Marie. «Nous n'avons pas d'information sur elle, mentionne Mgr Veillette. On ne sait pas ce qu'elle a fait, et nous n'avons pas d'écrits ni de récits sur lesquels on peut se fier.»
La dévotion à la sainte a connu un essor au XVIIIe siècle en Europe après
l'apparition de celle-ci en 1623 à Yves Nicolazic, un habitant de Ker Anna,
en Bretagne. |
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