Le Journal de Trois-Rivières 14 mai  2005


Milot et sa moto s'envoient en l'air sur DVD

PASCAL BERNIER ROBIDAS


Benoît Milot en a fait du chemin depuis qu'il a chevauché pour la première fois un moto cross, alors qu'il n'était âgé que de 10 ans. Aujourd'hui, il est le seul pilote du Québec qui gagne sa vie en donnant des spectacles aux quatre coins de la planète.

Le téméraire pilote de Yamachiche devait profiter de l'événement Monster Spectacular Valvoline, tenu hier soir, à l'Hippodrome de Trois-Rivières, pour lancer son tout premier DVD de sports extrêmes.

Présentement , disponible dans les magasins, les séquences, qui nous déplacent du Stade Olympique , de l'Europe, jusqu'aux États-Unis, sont fort impressionnantes. Même pour un amateur qui voudrait s'initier à ce sport motorisé.

«Quand j'ai commencé, il y a 12 ans, je ne pensais pas que le moto cross deviendrait si important dans ma vie, même si j'ai toujours trippé là-dessus. Grâce à ma carrière, j'ai pu voyager au fil des ans amplement aux États-Unis et en Europe, afin de donner des prestations extrêmes», a déclaré Benoît Milot, visiblement encore mordu de sensations fortes.

Et pour cause, le jeune homme de 22 ans est capable d'exécuter une vingtaine de sauts différents, à environ 30 pieds d'altitude. La gravité le porte donc sur une longueur de 75 pieds, avant que ce dernier ne foule le sol sur ses deux roues.


Photo PASCAL BERNIER ROBIDAS

LE PILOTE de moto cross, Benoit Milot, vient de lancer son premier DVD de sports extrêmes.

Sans peur

Bien entendu, Benoît Milot s'est blessé sérieusement au cours de ses années de moto cross. À titre d'exemple, il s'est cassé le dos, l'hiver dernier, alors qu'une figure a mal tourné. Or, le principal intéressé ne semble pas s'en faire pour autant, même si de telles leçons auraient pu le convaincre de tout abandonner.

«C'est par amour pour ce sport que je décide de continuer à chaque fois que cela survient. Je ne sais pas ce que serait ma vie sans le moto cross. Je serais sans doute impliqué dans le milieu, mais avec une présence différente», a-t-il admis.

«Il faut être à l'aise dans les hauteurs. Bien que je suis sans crainte pour sauter, certaines figures me font un peu peur. Mais sans plus. Il ne faut pas penser à ça. Tout dépend des conditions météorologiques et du vent.»

Puisque faire du sport extrême est son métier, Benoît Milot s'entraîne environ quatre fois par semaine. Ces séances d'entraînement peuvent durer de trois à quatre heures. À son domicile, un bac rempli de styromousse lui permet de travailler sur de nouveaux sauts.

L'Hippodrome de Trois-Rivières

«À chaque fois que je viens ici, à Trois-Rivières, je trouve toujours ça excitant. La foule et l'ambiance sont toujours excellentes. C'est le plus gros événement de ce Moto Cross extrême et je suis vraiment content d'y être», a laissé entendre l'as du guidon.

Bien qu'il ne soit pas un athlète superstitieux, le jeune homme se permet un petit rituel avant chaque entrée en scène.

«Je mets toujours ma botte droite en premier. Mais je ne veux pas trop de complications, sinon ça ne finirait plus.»

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