Le Nouvelliste 18 avril 2005

AUTOROUTE 40 PARALYSÉE



PHOTO: FRANÇOIS GERVAIS

Une imposante crevasse s'est formée samedi sur l'autoroute 40 est. Sa réparation durera probablement jusqu'à mercredi. Entre-temps, l'autoroute reste fermée à la population.

La chaussée s'affaisse à Yamachiche
Les réparations pourraient durer jusqu'à mercredi

RICHARD BIRON
Yamachiche

L es automobilistes qui ont emprunté l'autoroute 40 entre Yamachiche et Pointe-du-Lac ont vécu une expérience des plus pénibles, ce week-end.
L'affaissement de la chaussée a entraîné la fermeture complète de l'autoroute en direction est à partir de samedi après-midi. Les deux voies risquent de ne pas être rouvertes avant mercredi.

Une crevasse s'est graduellement formée dans l'asphalte. Au départ, seul l'accotement s'était affaissé. Samedi matin, les autorités n'avaient donc bloqué que la voie de droite à la circulation. Mais elles se sont rapidement rendues à l'évidence: l'agrandissement de la crevasse nécessitait une fermeture complète.

Vers 14 h samedi, les véhicules ont donc été déviés par la route 138 entre la sortie du restaurant La porte de la Maurice (bretelle 174) et la sortie 187 de Pointe-du-Lac. L'opération a causé de nombreux désagréments aux automobilistes, une importante congestion ayant été observée à différents moments au cours de la fin de semaine.

«Lors du dernier contact que j'ai eu avec les responsables de Trois-Rivières, on parlait d'une réouverture éventuelle pour mercredi», a indiqué hier après-midi François Béland, porte-parole pour Transports Québec.

L'affaissement est attribuable à la création d'un vide entre la conduite formant le ponceau et la couche d'asphalte. Entre les deux, on retrouve généralement plus de deux mètres de matériaux de remblayage. Avec le temps, les parois de la conduite se sont détériorées. En contact avec l'eau, ces matériaux de remblayage se sont érodés, créant un trou béant sous la couche d'asphalte. Malgré ses 15 centimètres d'épaisseur, celle-ci s'est finalement effondrée.

Hier matin, les ouvriers s'affairaient à construire une digue pour empêcher l'eau de passer par le ponceau. L'eau se trouvant sous la chaussée allait par la suite être pompée pour permettre aux travailleurs de remplacer la conduite. Au cours des prochains jours, du remblayage sera effectué et une nouvelle couche d'asphalte sera appliquée.

«J'ai travaillé à construire cette autoroute au début des années 70 et je ne crois pas que j'aurai à la réparer une autre fois», a mentionné hier Louis Bellemare, qui travaillait en bordure de la crevasse.

Depuis 35 ans, celui-ci est à l'emploi de Thomas Bellemare, un sous-traitant du ministère des Transports.

Aucun danger

Le porte-parole du ministère des Transports assure la population que les autoroutes ne présentent aucun danger. Des inspections sont régulièrement effectuées afin d'éviter un bris soudain. «Il existe des protocoles qui sont scrupuleusement respectés», a-t-il indiqué.

Maintenant faites d'une matière plastique résistante, les conduites formant les ponceaux sont régulièrement remplacées. Cet été seulement, Transports Québec avait prévu en remplacer entre 15 et 20 sur l'autoroute 40, entre l'autoroute 55 et Saint-Barthélemy.

Habituellement, les conduites peuvent être assemblées en bordure de la route et glissées sous la chaussée, ce qui ne nécessite pas la fermeture de l'autoroute. C'est probablement ce qui arrivera à environ cinq kilomètres à l'est de la crevasse, où Transports Québec a décelé un autre début d'affaissement.

Ce n'est pas la première fois que la chaussée s'effondre ainsi. Le 5 mai 2002, le même type d'incident s'était produit en direction ouest de l'autoroute 40, à la hauteur de Yamachiche.

La fermeture de l'autoroute avait également été nécessaire, mais pour une journée seulement. Puis, une semaine plus tard, l'axe routier avait été fermé pendant environ 6 heures en raison d'un autre incident du genre, cette fois à la hauteur de Batiscan.

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