L'Écho 9 janvier 2005

Historique de la paroisse de Saint-Sévère
 

La paroisse de Saint-Sévère est la deuxième division ecclésiastique issue de la paroisse de Sainte-Anne d’Yamachiche. Une première étant, en 1832, Saint-Barnabé.

L’intérieur de l’église de Saint-Sévère qui date de 150 ans.

Le 4 novembre 1849, était adressée à l’Archevêché de Québec une demande d’érection en paroisse des concessions de Saint-François de Pic-Dur et de Bellechasse, fief Dumontier et Gatineau de la paroisse Sainte-Anne d’Yamachiche.

Son Excellence Mgr Turgeon, coadjuteur de l’Archevêché de Québec et administrateur de l’Archidiocèse, agrée favorablement la requête des habitants et nomme une commission d’enquête dès le 26 novembre de la même année.

Monsieur l’Abbé Thomas Cooke est alors chargé de se rendre sur les lieux afin de vérifier les énoncés de la requête et d’en tirer un procès-verbal. Ce qui fut fait.
 

Le 23 janvier 1850, Mgr Turgeon donnait droit à la requête et la paroisse de Saint-Sévère était fondée, après cinq ans de discussions sur l’emplacement de la construction de l’église. La nouvelle paroisse doit son nom au curé de la paroisse mère d’Yamachiche, Sévère Joseph Nicolas Dumoulin.

Par le décret de 1850, les concessions de Saint-François de Pic-Dur et de Bellechasse furent érigées en titre de cure et de paroisse. Mais aucun prêtre ne fut nommé pour en prendre charge. Les paroissiens durent espérer pendant près de cinq ans. Pendant ces années, les gens de Saint-Sèvère restèrent sous la tutelle d’Yamachiche.

Il est fort probable, presque une certitude, que l’abbé Alfred Noiseux ait été nommé premier curé de Saint-Sévère, à l’automne 1855, et assez tôt pour préparer l’église et le presbytère à la cérémonie de bénédiction prévue pour le 6 décembre 1855.

Le premier registre des baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse date du 1er janvier 1856. De ce jour au 15 décembre 1856, les actes inscrits portent la signature de l’abbé Alfred Noiseux, curé de la paroisse de Saint-Sévère.

 

Dilemme

En page couverture du livre des délibérations de la Fabrique, l’abbé Amable Charest, donnant un compte-rendu de sa première visite de paroisse écrit: Je soussigné, premier curé de cette paroisse, arrivé le 1er octobre 1857.

Que penser de cette affirmation ? L’Abbé Noiseux était-il curé desservant sans résidence à Saint-Sévère ? L’Abbé Charest aurait-il été le premier curé résident ?

D’une part, on peut se fier à l’honnêteté de l’abbé Noiseux qui signe les actes du registre paroissial comme étant curé de Saint-Sévère. D’autre part, l’hypothèse que l’abbé Noiseux était curé non résident n’est pas dénuée de toute vraisemblance.

 

Double anniversaire

En 2005, Saint-Sévère célébrera un double anniversaire.

Le 1er juillet 1855, la paroisse de Saint-Sévère est constituée en municipalité. La loi en vigueur le 1er juillet 1855 (18 Victoria, ch. 100) constituait en municipalité toutes les paroisses érigées pour fins ecclésiastiques à condition qu’elles aient une population d’au moins 300 âmes. En 1861, Saint-Sévère avait une population de 936 personnes.

Le 6 décembre 1855, Mgr Thomas Cooke bénissait notre nouvelle église. Dans les notes du Curé Charles-Édouard Garceau, on lit: «La nouvelle église, quoiqu’inachevée, fut bénite par Mgr Thomas Cooke, évêque des Trois-Rivières, le 6 décembre 1855. Étaient présents: J.E. Sirois, curé de Saint-Barnabé, L. Aubry, curé de Saint-Léon, J. N. Dorion, curé d’Yamachiche, A. Lassisserai, vicaire d’Yamachiche, Alfred Noiseux, curé de Saint-Sévère.»

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