Ça parle au Diable 9 décembre 2004

                   

Le transport collectif de la MRC de Maskinongé

ENFIN RÉALISE!

Mme Claire Lapointe, usagère et membre du CA, Pierre Cloutier, Linda Chabot,
Annie Lessard présidente, Dominic Vincent, Coordonateur.

Un dossier au cheminement laborieux mené avec persévérance et ténacité par le conseil d'administration de la corporation de transports collectifs de la MRC de Maskinongé a finalement abouti quelques 42 mois plus tard à la mise en service d'un tout nouveau moyen de transport disponible dans les 17 municipalités de la MRC de Maskinongé.

Ce nouveau service basé sur la mise en commun des places résiduelles dans les différents transports qui sillonnent quotidiennement le territoire de la MRC de Maskinongé dynamisera le développement rural en permettant aux gens d'avoir une vie plus active socialement.

Le nouveau service de transport collectif offrira prioritairement des déplacements pour les services de santé, la formation et l'accès aux services sociaux. « Vivre dans un territoire rural et ne pas avoir accès à du transport, c'est subir un accès limité aux différents services mais plus encore, c'est accepter de ne pas pouvoir jouir de la liberté à laquelle tous ont droit. » a fait remarquer
M. Martin Miron, représentant du CLD au conseil d'administration de la corporation.

Le 27e transport collectif à être implanté au Québec peut compter sur une subvention de 25 000$ du Ministère des Transports du Québec en plus d'un montant de 14 000$ provenant du Pacte Rural.

Les ressources de transport mises en commun pour le transport collectif sont : 1- Transport scolaire; 2- Transport adapté;
3-Transport du Centre de Jour; 4- Désaulniers Taxi. Pour tous renseignements relatifs au service de transports collectifs de la MRC de Maskinongé, n'hésitez pas à communiquer avec Dominique Vincent au (819) 228-1977 ou sans frais au
1 877 228-1977

TÉMOIGNAGE DE
MME CLAIRE LAPOINTE

Le transport collectif va me donner la clé qui me permettra de ne pas quitter la région pour retourner à Montréal. En septembre et octobre 2004, mon état d'âme était celui-ci: Transport collectif, tu démarres ou je pars.


Mme Claire Lapointe, usagère et membre, heureuse de l'arrivée du transport collectif.
Assez la vie dans mon coqueron! Pas d'amis véritables qui puissent vraiment attacher une personne à son milieu. Pas un chat s'intéresse à la vie de village, aux besoins de son entourage. Le « chacun pour soi ou pour sa famille » est à l'honneur. La vie régulière et quotidienne c'est la routine et l'ennui. Surtout à la retraite et sans automobile.

Enfin, enfin j'irai au Centre des femmes l'Héritage, je participerai comme les autres aux réunions qui m'intéressent. Les victuailles, un menu restreint avec un choix limité d'aliments, c'est assez! Être obligée d'attendre des semaines pour acheter les bottes dont j'ai besoin c'est terminé! L'ennui vint un jour de la monotonie et là j'en avais assez de voir les autres sortir et moi de rester collée sur mon siège! Vie plate de cette platitude que l'on ne peut connaître ni vivre lorsque l'on ne peut s'approcher des centres comme Louiseville pour s'approvisionner du nécessaire!

Pourquoi regarder les circulaires des commerces et devoir les jeter aussitôt lorsqu'on voudrait aller en profiter nous aussi? Attendre après les autres, voisins ou amis? C'est se préparer à être bien déçus, à vivre de plus en plus l'éloignement et à voir s'implanter un égoïsme que l'on ne pourrait envisager lorsqu'on est habitué à avoir tout en ville!

C'est déjà chose du passé. Je vais pouvoir moi aussi me débrouiller car le transport collectif est arrivé! Le 29, il va démarrer!
Le transport collectif il me le fallait, ça pressait, j'ai collaboré. Maintenant je suis décidée... dans mon village je vais rester. La VIE, la collectivité ça m'intéresse. Aux restos, aux épiceries, dans les pharmacies et aux quincailleries moi aussi j'irai! Moi aussi je veux les encourager par l'achat chez nous. Et aux services de santé, lorsque nécessité je verrai, je pourrai facilement frapper.

Cette solitude et cet éloignement connus et durement vécus me rapprochent déjà de tous ceux que je côtoierai. Oui, en 5 ans, de plus en plus, chaque jour j'ai failli mourir d'ennui! J'avais oublié que le transport collectif avait promis d'exister.

Au cours du processus, j'ai été agréablement enchantée par la qualité et le degré de conscience sociale des personnes oeuvrant au sein des diverses organisations connexes à l'initiative d'aujourd'hui. C'est une grande richesse pour toute la région. Nous avons ici l'exemple d'une concertation réussie! Merci mon Dieu, il est arrivé!


__________________________________

(CLIQUEZ ICI POUR FERMER LA FENÊTRE)