UNE QUESTION DE SÉCURITÉ
Le MTQ explique sa
décision d'avoir aménagé un carrefour giratoire entre
Louiseville et Yamachiche
Louiseville
Martin Lafrenière |
Le ministère des Transports du Québec a
choisi d'aménager un carrefour giratoire sur la
route 138, entre Yamachiche et Louiseville, pour
augmenter le niveau de sécurité des usagers.
C'est le message qu'a répété hier matin le
directeur régional du MTQ (Mauricie-Centre-du-Québec),
Claude Tremblay, lors d'une conférence de presse
tenue à Louiseville. M. Tremblay a indiqué que
10 200 véhicules circulent chaque jour à l'angle
de la route 138 et de la sortie 174 de
l'autoroute 40. Le fait qu'on ait répertorié 14
accidents à cette intersection et 16 autres face
à l'entrée du restaurant la Porte de la
Mauricie, entre août 2001 et novembre 2003, a
convaincu les dirigeants du ministère de
modifier la configuration des lieux. |
«Notre objectif était de régler le problème
de la sécurité, a rappelé M. Tremblay. Il fallait
restreindre la largeur du carrefour pour réduire de façon
naturelle la vitesse.»
Le ministère des Transports du Québec a
réfléchi à deux solutions: installer des feux de circulation
ou aménager un carrefour giratoire. D'après le MTQ, les
avantages des feux de circulation se limitent à la réduction
des collisions à angle droit et à l'amélioration de la
fluidité de la circulation provenant de l'autoroute 40. Pour
le carrefour giratoire, les avantages notés, sont
l'élimination des collisions à angle droit, l'amélioration
de la fluidité de la circulation, la diminution des arrêts,
le ralentissement naturel de la vitesse de conduite et la
réduction des accidents graves.
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PHOTO: STÉPHANE LESSARD
Pierre Bourget, chargé de projet au ministère
des Transports, Denise Tellier, agente
d'information, et Claude Tremblay, directeur
régional, ont expliqué hier les règles à suivre
pour circuler dans un carrefour giratoire. |
Ce dernier point a particulièrement plu aux gens de
Transports Québec qui se sont basés sur des statistiques
provenant de pays européens où les carrefours giratoires
sont répandus.
«Lorsqu'on passe d'une intersection à un
arrêt à une intersection avec un carrefour giratoire, on
note une diminution de 58 % des accidents et une diminution
de 82 % des accidents avec blessés graves», a raconté M.
Tremblay, qui estime que les frais d'installation de feux de
circulation, de terre-pleins et d'un système d'éclairage
auraient été légèrement inférieurs aux 671 000 $ nécessaires
pour la construction du carrefour giratoire.
Celui-ci a reconnu que l'implantation d'un
carrefour giratoire demande une certaine période
d'adaptation de la part des usagers. Et les conducteurs de
trains routiers de 25 mètres et plus n'ont pas l'espace
nécessaire pour y circuler, comme l'un d'entre eux l'a
appris à ses dépens la semaine dernière.
Selon les données compilées par le MTQ, 90 %
de la circulation à cette intersection est composée de
voitures et de motocyclettes. Plus de 9 % des véhicules sont
des camions simples, des camions-remorques et des autobus.
Les longs trains routiers représenteraient moins de 1 % du
trafic.
«Les trains routiers de plus de 25 mètres ne
peuvent circuler que sur les autoroutes et ne peuvent le
faire entre le 1er décembre et le 1er mars», a ajouté M.
Tremblay, en soulignant que le camionneur a la
responsabilité de s'assurer qu'il peut circuler ou non dans
un aménagement routier.
Les consignes
La conférence de presse tenue hier par le MTQ faisait partie
de son plan de communication visant à informer la population
des manoeuvres à effectuer à l'approche d'un carrefour
giratoire.
Contrairement à un rond-point, le carrefour
giratoire offre la priorité de circulation aux usagers qui
en sortent. Ralentir en arrivant à un carrefour afin de
céder le passage aux voitures qui y sont déjà engagées est
la bonne chose à faire. De plus, il ne faut jamais
s'immobiliser à l'intérieur d'un carrefour. Et il est
impératif de tourner dans le sens contraire des aiguilles
d'une montre (vers la droite) pour entrer dans le carrefour,
et non pas tourner vers la gauche comme c'est arrivé à un
usager il y a quelques jours à peine.
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca