Le Nouvelliste 6 novembre 2004

 

YAMACHICHE

Chaque caisse populaire est autonome

La haute direction de Desjardins n'interviendra pas
 

Yamachiche


MARTIN LAFRENIÈRE

La haute direction de Desjardins n'imposera pas un moratoire au conseil d'administration de la caisse Nérée-Beauchemin dans le dossier de la relocalisation du point de service de Yamachiche.

Le comité de sauvegarde du patrimoine paroissial a demandé en début de semaine à Alban, D'Amours, président de Desjardins, d'exiger la tenue d'un moratoire en attendant qu'une assemblée générale extraordinaire ait lieu. André Chapleau, porte-parole de Desjardins, a cependant déclaré hier que ce comité ne doit pas s'attendre à des miracles de la part de la haute direction de Desjardins.

 

«La Fédération n'a pas de grande possibilité. Chaque caisse populaire est une entité autonome qui appartient à ses membres qui ont élu leurs représentants au sein du conseil d'administration.»
—André Chapleau, porte-parole de Desjardins

«La Fédération n'a pas de grande possibilité. Chaque caisse populaire est une entité autonome qui appartient à ses membres qui ont élu leurs représentants au sein du conseil d'administration. Ces gens ont le pouvoir de prendre des décisions sur le développement et la gestion de la caisse. Dans le respect de l'autonomie des caisses, M. D'Amours ne peut pas se prononcer. Il est préoccupé par ce qui se passe, mais les dirigeants sont légitimés de prendre des décisions.»

M. Chapleau estime que les membres du conseil d'administration prennent une décision positive en investissant plus d'un million de dollars dans la communauté de Yamachiche.

«Ils procèdent à un projet dont, ma foi, on devrait se réjouir. La caisse reste dans la municipalité, elle continue à s'engager dans le milieu. Ce que nous comprenons du dossier, c'est que les dirigeants ont expliqué le projet en assemblée générale, au mois d'avril 2004. Et ce qu'on nous a dit, c'est qu'ils ont eu des applaudissements des membres.»

Le porte-parole de Desjardins n'a toutefois rien contre le fait que le comité de sauvegarde demande la tenue d'une assemblée générale extraordinaire.

«Cette demande est légale, les règles prévoient cela. Ce n'est pas la première fois qu'une assemblée générale extraordinaire est demandée. C'est un privilège des membres qui sont les propriétaires de la caisse. La caisse Nérée-Beauchemin n'a pas le choix de la convoquer.»

Et c'est exactement ce que va faire le conseil d'administration de la caisse. Jacques Duranleau, directeur général de la caisse Nérée-Beauchemin, a confirmé hier que la tenue d'une assemblée générale extraordinaire sera à l'ordre du jour à l'occasion de la prochaine réunion des membres du conseil.

«Les membres se rencontrent à la mi-novembre. La décision va être prise par le c.a. mais on va respecter la loi. Je vais recommander la tenue de cette assemblée parce qu'il faut suivre la loi, mais c'est correct. Les gens veulent une assemblée et ils l'auront», a dit hier M. Duranleau.

La demande de la tenue de l'assemblée générale extraordinaire porte sur la situation économique de la caisse depuis le printemps et le projet de relocalisation du point de service dans le stationnement de l'église. Selon M. Duranleau, les dirigeants de la caisse populaire seront là pour livrer de l'information.

«Sur la situation financière, je ne peux pas vous dire beaucoup de choses, car c'est du domaine confidentiel. Mais je peux vous dire qu'il n'y a pas de variations importantes. Et dans tout projet, les gens ont le droit de prendre position. Mais on ne recommande pas aux gens de quitter la caisse, comme l'a dit M. Champoux.»

Le conseil d'administration a jusqu'au 4 décembre pour convoquer la tenue de l'assemblée. Jacques Duranleau a pris soin de mentionner que l'assemblée se déroulera à une date qui va permettre à bon nombre de personnes d'y assister.


martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca 

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