Le Nouvelliste 29 septembre 2004

 

MRC DE MASKINONGÉ


La maison familiale rurale bientôt une réalité

Louiseville


Martin Lafrenière

 

S'il faut se fier à l'ambiance qui régnait hier après-midi au centre administratif de la MRC de Maskinongé, la maison familiale rurale de cette MRC est presque sûre de voir le jour d'ici peu.

Les intervenants impliqués dans ce projet de maison familiale rurale accueillaient une délégation française pour parler des MFR. Les sept Français ont partagé leur expertise dans le domaine avec les promoteurs de la maison familiale rurale. Et à en juger par la teneur des commentaires, la rencontre a été des plus positives.

«Avec cette visite, on a pu savoir comment les choses se passent au quotidien dans une MFR, a dit Sonia Rainville, directrice générale du Carrefour jeunesse emploi de la MRC de Maskinongé. qui est le promoteur de ce projet. On a appris ce qui motive les maîtres de stage à accueillir les jeunes et on nous a confirmé qu'une maison familiale rurale doit être collée à la réalité de son milieu.»

Dans la MRC de Maskinongé, le projet initié il y a environ un an cible les secteurs de l'agriculture, de la forêt et du récréotourisme. On veut y attirer des jeunes qui cadrent plus ou moins dans le régime traditionnel d'éducation pour les amener à compléter leurs trois dernières années du niveau secondaire via un programme d'alternance étude et séjour en milieu de travail. Et autant l'école que le milieu de travail seront les lieux de résidence des élèves.

Brigitte Ozan, formatrice dans une maison familiale rurale de la région du Perche (à environ 120 km au sud de Paris), a elle aussi fort apprécié sa participation aux ateliers portant sur le fonctionnement et les retombées d'une MFR en milieu rural.

«J'ai été impressionnée par l'enthousiasme et le travail effectué pour ce projet. Les gens de votre région sont prêts à lancer une MFR, car ils se posent déjà des questions sur le fonctionnement d'une maison familiale rurale», a expliqué Mme Ozan, en rappelant que cette formule d'éducation connaît du succès en France depuis son lancement en 1937.


PHOTO: STÉPHANE LESSARD
Martin Ferron et Michel Lemay, producteurs agricoles
intéressés par le travail de maître de stage, Benoît Lecaulle,
directeur d'une maison familiale rurale en Normandie, et Sonia
Rainville, directrice générale du Carrefour jeunesse emploi de
la MRC de Maskinongé, ont participé hier à une journée
d'information livrée par une délégation française.

Martin Ferron et Michel Lemay, deux producteurs agricoles respectivement de Yamachiche et de Saint-Barnabé, sont intéressés à être des maîtres de stage pour partager leurs connaissances, si jamais le projet de MFR voit le jour.

«Il y a un manque de main-d'oeuvre qualifiée en agriculture actuellement, a raconté M. Lemay. Et pour être le père de quatre enfants, je sais que ce n'est pas tout le monde qui est fait pour le modèle traditionnel d'éducation.»

M. Ferron estime que l'arrivée d'une maison familiale rurale serait un bon moyen de sortir des sentiers battus.

«En hébergeant un élève, j'aurais l'impression d'avoir un coloc! Mais pour que ça marche, on devra l'impliquer dans notre mode de vie pour lui inculquer la réalité du monde agricole. »

«Avec une MFR, le côté humain dans la formation est bien plus présent.»

Étude de faisabilité

Le comité pour le démarrage d'une maison familiale rurale dans la MRC de Maskinongé aura bientôt un document sur lequel s'appuyer pour prendre une décision.

Les résultats de l'étude de faisabilité seront remis dans une semaine, soit le 5 octobre.

Les membres du comité pourront connaître les besoins techniques, humains et financiers d'un tel projet, ainsi que les retombées envisagées.
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca
 


 

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