AFFAIRE D'AGRESSION SEXUELLE
Les enfants livrent des témoignages-chocs
Le présumé agresseur cité à son procès
JOSIANE GAGNON
Trois-Rivières
L'homme de 48 ans de Yamachiche accusé d'avoir agressé
sexuellement durant trois ans les enfants de sa conjointe a été
cité à son procès, hier, au palais de justice de Trois-Rivières.
Au terme de l'enquête préliminaire où les deux présumées
victimes on été entendues, le juge Jacques Trudel a considéré
que la preuve était suffisante pour que l'individu réponde à des
accusations d'agressions sexuelles.
L'homme est aussi soupçonné de bris de promesse, de bris
d'engagement, de voies de fait et de harcèlement sur la mère des
enfants.
«Ces enfants-là visitaient leur mère tous les quinze jours et
les événements avaient lieu chaque fois ou à peu près pendant
une période d'environ trois ans», a expliqué la procureure de la
Couronne, Me Hélène Carle.
La première présumée victime à témoigner, un garçon de 13 ans
qui réside présentement en famille d'accueil, a raconté au
tribunal que l'accusé lui aurait fait des fellations et «montait
de haut en bas». Il l'aurait aussi obligé à lui toucher les
parties génitales. Ces gestes auraient été posés dans le salon
et dans la chambre de l'enfant lorsque la mère s'absentait pour
travailler, entre autres.
Une «passe» pourcheveux dans le vagin
Le deuxième enfant à se faire entendre, une fillette de 8 ans
habitant chez son père à Sainte-Ursule, a témoigné par
vidéo-conférence de manière à ne pas avoir à faire face à son
présumé agresseur. Elle a affirmé que l'accusé lui aurait
introduit un serre-tête (passe)pour les cheveux dans le vagin et
qu'il lui aurait touché les seins. «Il essayait d'embarquer sur
moi mais je me tassais», a-t-elle ajouté. Les faits se seraient
déroulés en soirée lorsque l'homme la bordait.
C'est le garçon qui aurait dénoncé le présumé agresseur à sa
famille d'accueil lorsqu'il a appris que sa soeur subissait
aussi des attouchements sexuels.
Des gestes poséssur la mère
Parallèlement aux dossiers d'agression sexuelle, la mère des
deux enfants a témoigné au sujet du harcèlement et de la
violence dont elle aurait été victime à la suite de la
séparation du couple, à la fin du mois de mai. La rupture a eu
lieu après que celle-ci ait été mise au courant que son conjoint
auraient posé des gestes à caractère sexuel sur son fils et sa
fille.
À plusieurs reprises, en juin et en juillet, l'accusé se serait
rendu au domicile de la dame malgré le fait qu'il s'était engagé
à ne pas le faire. Il l'aurait poussée et l'aurait menacée. De
plus, il aurait suivi son ex-conjointe dans plusieurs de ses
déplacements.
La date de son procès devant juge et jury sera fixée le 30
novembre dans le cas des gestes posés sur la fillette. Dans les
autres dossiers, qui seront entendus par un juge seul, cette
date sera connue le 16 septembre.