Le Nouvelliste 10 septembre 2004

 

YAMACHICHE


La caisse rejette la demande de moratoire


La construction du nouvel édifice devrait commencer à l'automne

Yamachiche

MARTIN LAFRENIÈRE

La joie des opposants au projet de relocalisation de la caisse populaire de Yamachiche sur les terrains de la fabrique aura été de courte durée. Moins d'une semaine après que la fabrique ait demandé à la direction de la caisse populaire de mettre le projet sur la glace pendant un an, question de permettre à tous de réfléchir à la question, le conseil d'administration de l'institution financière vient d'annoncer que ses membres ont rejeté à l'unanimité la requête de moratoire.

Dix-huit membres du c.a. de la caisse populaire Nérée-Beauchemin se sont réunis mardi dernier et ont discuté de la demande. Tous les administrateurs veulent que le projet de construction d'un nouveau centre de service débute dès cet automne.

«On va de l'avant, les membres de la caisse attendent ce projet, a confié le directeur général de la caisse populaire Nérée-Beauchemin, Jacques Duranleau. On connaît la position des contestataires, qui sont très peu. Mais nos arguments sont là et on a l'appui des gens de Yamachiche.»

M. Duranleau dit respecter le droit des citoyens de s'opposer à ce projet de construire un nouveau centre de service, au coût d'un million de dollars. Et il affirme comprendre que certaines personnes peuvent être attachées au patrimoine religieux. Mais il a précisé que le dossier avait été soumis à un architecte du ministère de la Culture et des Communications pour s'assurer qu'il se marie bien avec son environnement immédiat, soit l'église de Yamachiche.

«Le principal argument des gens qui sont contre le projet est que le projet va détruire le patrimoine religieux. Mais on parle d'asphalte ici. Il faudrait que les manifestants attendent de voir le résultat avant de juger.»

Si jamais les manifestants ne sont toujours pas d'accord avec ledit résultat, il sera alors bien difficile de reculer alors que la bâtisse sera érigée. Mais Jacques Duranleau rappelle que le projet est positif et qu'il bénéficie de l'appui de la majorité silencieuse à Yamachiche.

«On a fait une entente d'affaires avec la fabrique. On est les propriétaires du terrain depuis le 21 juin dernier. Et il n'était pas question d'investir 375 000 $ ou 400 000 $ pour rénover un édifice de 40 ans, là où on est.»

Au lendemain de la décision des membres du conseil d'administration, la caisse populaire a fait parvenir un appel d'offres privé. Six entrepreneurs ont répondu positivement à l'appel et les choses devraient continuer de progresser à un bon rythme.

«On n'a pas ralenti le tempo pendant l'été, car on veut déménager le 15 mars. Le 28 septembre, on devrait signer le contrat avec le contracteur qui sera retenu. En fait, la seule chose qui pourrait nous arrêter, ce serait une hausse des prix dans les soumissions», a précisé M. Duranleau.

Le président de l'assemblée des marguilliers de la fabrique de Yamachiche, Denis Côté, avait été mis au courant de la décision du conseil d'administration de la caisse populaire Nérée-Beauchemin. Étant donné que la caisse populaire possède un terrain de la fabrique depuis l'été, M. Côté a indiqué qu'il ne pouvait que respecter cette décision.

«On avait demandé un moratoire à la demande des opposants au projet. La caisse a refusé. C'est elle qui décide parce que c'est elle qui est propriétaire du terrain», a évoqué M. Côté.

Lorsque le contrat sera alloué à l'entrepreneur choisi, ce dernier fera une demande de permis de construction à la municipalité de Yamachiche.

Le temps que les matériaux soient livrés sur le chantier, il faut s'attendre à ce que les travaux s'amorcent quelque part à la fin du mois d'octobre ou au début du mois de novembre. •
martin.lafreniere@lenouvelliste.qc.ca 

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