Le Nouvelliste 4 septembre 2004

 

À suivre...dans un an!

Un moratoire se tiendra possiblement pour la vente du stationnement de l'église de Yamachiche


                                                                                           Photo: Stéphane Lessard

Si le moratoire a lieu, la population de Yamachiche ne sera pas en mesure de savoir avant un an ce qu'il adviendra du terrain appartenant à la fabrique.

Yamachiche


JESSICA
É B AC H E R
Les contestataires au projet de la vente d'un terrain de la fabrique de Yamachiche à la caisse populaire locale ont finalement trouvé une oreille attentive. Si tout se déroule comme prévu, un moratoire mettra le projet sur la glace.

Le curé de la paroisse, Jean Neault, indique qu'il manque seulement l'accord des hauts dirigeants de l'institution financière pour que le processus s'enclenche. Selon lui, le directeur général de la caisse Nérée-Beauchemin, Jacques Duranleau, a bien accueilli la proposition d'un moratoire. «Il comprend la situation», mentionne le religieux. Ce dernier ajoute qu'il lui fera signe dès que la décision sera prise.

Le curé indique qu'il y a eu beaucoup de protestations de la part des citoyens, malgré le vote du 15 juin 2003, au cours duquel 122 personnes s'étaient prononcées en faveur du projet comparativement à 69 résidants qui avaient manifesté leur désaccord. Des citoyens sont allés le rencontrer par la suite pour faire valoir leur désapprobation. Une pétition a même été signée et déposée à l'évêché de Trois-Rivières, sans que la fabrique ait pu en prendre connaissance avant.

C'est un membre du comité de la sauvegarde du patrimoine qui lui a demandé de tenir un moratoire. Le soir même de la rencontre, il en a fait part à un marguillier et ils en sont venus à la décision d'accepter la proposition.

Le curé Neault envisage de réunir les trois parties, soit la caisse, la fabrique et le comité de la sauvegarde du patrimoine afin de discuter du moratoire. «S'il se réalise, il ne faudra pas que les opposants partent en guerre. Ce sera du temps pour faire réfléchir la population», commente-t-il.

«Ça me fait mal au coeur», lance le curé au sujet des commentaires négatifs à son égard. «J'aime mes paroissiens et je suis heureux ici», ajoute-t-il.

Le curé Neault compte annoncer officiellement la nouvelle à la messe de demain, au cours de l'homélie.

«Nous sommes heureux d'avoir reçu une écoute de la part des autorités décisionnelles de la fabrique et de la caisse populaire. Nous apprécions énormément cette écoute», commente un des membres du comité de la sauvegarde du patrimoine qui désire garder l'anonymat.

Il explique que le but du groupe sera de demeurer vigilant sur la transparence des événements à venir. «Nous nous attendons à ce que toute activité soit suspendue.» Il estime que le moratoire permettra à tous les esprits de bien réfléchir avant d'agir.

Rappelons que la caisse populaire souhaite mettre la main sur une partie du terrain qui appartient à la fabrique et qui sert actuellement de stationnement pour l'église. Elle désire y construire un nouveau point de service en remplacement de celui actuellement localisé sur la rue Notre-Dame.

Ledit terrain n'est toujours pas officiellement entre les mains de la caisse populaire, mais une promesse d'achat a été signée. Si la fabrique décidait de ne plus lui léguer, les deux parties devront trouver un terrain... d'entente pour annuler le contrat. 

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