Le Nouvelliste 18 juin 2004

OPINIONS DES LECTEURS


 


À la quête du patrimoine

Il est entendu que si les quêtes dominicales étaient supérieures, le patrimoine foncier de la fabrique de Yamachiche serait beaucoup plus aisément préservable et même nous pourrions l'accroître. Toutefois dans le contexte actuel où tout le monde conviendra qu'on ne nage pas dans l'argent, qui sait si la vente de cette parcelle de terrain n'aidera pas à éviter de perdre la totalité du patrimoine de la fabrique.

Dans le cas présent, il faut noter que notre église et notre beau vieux presbytère ne sont pas touchés. Il faut savoir qu'à ma connaissance la caisse populaire paiera le déneigement et l'éclairage du stationnement de façon récurrente; ce qui n'est pas rien. De plus le terrain de stationnement de la caisse, là où elle se trouve actuellement rue Notre-Dame, est inoccupé en grande partie toute la fin de semaine. Et il en est de même du stationnement de l'église qui est souvent inoccupé sur semaine. Il me semble que nous sommes en présence d'une complémentarité.


Photo : Stéphane Lessard

L'église n'est pas touchée.

Vous saurez aussi que depuis quelques années, Yamachiche a perdu des commerces, dont son épicerie, et qu'il importe de consolider ce qu'elle a. On peut penser qu'il est une bonne chose de retrouver la caisse populaire à côté de l'église, près du bureau de poste et du foyer Ernest-Jacob, récemment remis en opération. Les commerces et lieux de service public étant concentrés au coeur du village, cela crée une masse critique propice à la vitalité économique et sociale. Cela aide des gens à pouvoir rester à Yamachiche. Comme dit un sage que je connais: Il faut en avoir assez pour se maintenir.

Je constate qu'il y a de plus en plus de vie à Yamachiche ces derniers temps. Et il me fait plaisir de voir les citoyens prendre de plus en plus conscience que leur municipalité se trouve aux meilleures loges d'une Réserve mondiale de la biosphère. Nous voyons des gens faire tout leur possible pour promouvoir la qualité de l'environnement des berges du lac Saint-Pierre. Nous sommes en phase ascendante.

Quand nous aurons compris la valeur de la messe et que nous aurons repris le chemin de l'église, on pourra espérer avoir de meilleures chances d'augmenter le terrain de la fabrique, embellir le cimetière et encore mieux entretenir le monument de sainte Anne et y faire nos dévotions. Nous aurons ainsi la joie d'être plusieurs à aller prier les défunts en enlevant notre casquette par marque de respect à l'exemple de cet homme de mon voisinage qui m'édifie à chaque fois que je le vois agir ainsi.

Je vous ai livré mon opinion tout en respectant tout à fait une opinion autre sachant toujours que l'âme d'un village, c'est d'abord l'esprit fraternel qui y règne.

Claire Lapointe
Yamachiche

 

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