Le Nouvelliste 6 février 2004

Trafiquant de stupéfiants arrêté

Il fournissait des dérivés
de morphine à des vendeurs

 

NANCY MASSICOTTE
Trois-Rivières

La police de Trois-Rivières a mis fin aux activités d'un présumé trafiquant de stupéfiants qui fournissaient des pilules et des suppositoires s'apparentant à la morphine à des vendeurs.

Le suspect, Réjean Gélinas, 60 ans de Yamachiche, a été arrêté mercredi après-midi au centre-ville de Trois-Rivières alors qu'il s'apprêtait à livrer des suppositoires de supeudol à un vendeur de stupéfiants. Il avait en sa possession 48 suppositoires, 2630$ en argent canadien et 55$ en argent américain.

À la suite de cette arrestation, les enquêteurs qui étaient sur les traces de Gélinas depuis quelque temps, ont réalisé une perquisition à son domicile.

Ils y ont trouvé 218 suppositoires de supeudol, 89 comprimés de lurazepan, 162 comprimés d'oxycodone, 57 pilules de diazépam, 60 d'oxymorphine, 35 de codéine et 32 de nitrazepam. Ils ont également saisi une somme de 23 000 $ en argent canadien et un fusil de calibre .410.


Réjean Gélinas

Gélinas a comparu, hier, au palais de justice de Trois-Rivières sous trois chefs d'accusation, soit possession de l'oxycodone en vue d'en faire le trafic, trafic de cette substance et possession d'une somme d'argent obtenue par la commission d'un crime.

La Couronne s'est objectée à sa remise en liberté, d'au-' tant plus que Gélinas a déjà des antécédents de même nature. Son enquête sur détention aura lieu lundi. À ce moment, d'autres accusations seront portées en rapport avec la pos-, session et le trafic des autres stupéfiants, l'entreposage négligent d'une arme à feu et la possession d'argent obtenu illégalement.

 Notons que toutes ces substances sont vendues sur le marché noir entre 5 $ et 50 $ l'item. Elles sont souvent obtenues par le biais de prescriptions médicales. Leurs effets se comparent à ceux de l'héroïne. Ces stupéfiants, qui ont fait leur entrée en Mauricie il y a un an environ, sont de plus en plus populaires auprès des gens et ce, en dépit de la dépendance presque instantanée qu'ils créent.

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