LA TERRE DE CHEZ NOUS/ 22 janvier 2004

L'Abattoir ATRAHAN innove

 

 

THIERRY LARIVIÈRE
YAMACHICHE
 

 L'abattoir de porcs ATRAHAN est l'un des rares à pouvoir compter sur un système de traçabilité qui permet de faire le lien entre le lot d'un producteur et les produits qui se retrouvent entre les mains des consommateurs.


PHOTOS: THIERRY LARIVIERE

Les actionnaires de ATRAHAN : Denis Trahan, Pierre Milot, Gertrude Trahan, fondatrice de l'abattoir avec son défunt mari Achille, et René Trahan.

C'est sans doute en partie pourquoi ATRAHAN a été désigné comme une des 50 sociétés les mieux gérées au Canada. Quelques milliers d'entreprises, de tous les secteurs de l'économie, participent au concours des «50 sociétés les mieux gérées au Canada » chaque année. L'événement est commandité par Samson Bélair/Deloitte & Touche, le Groupe Entreprises CIBC et Les Affaires.

ATRAHAN s'est distingué au niveau de la gestion, mais aussi par des améliorations concrètes à son usine de Yamachiche. L'installation, pratiquement terminée, d'un système de traçabilité jumelé au service comptable de l'entreprise est la plus intéressante. De cette manière, il sera toujours possible de faire le lien entre un lot de porcs qui provient d'un producteur en particulier et une série de produits finis qui se retrouve dans une chaîne d'alimentation ou chez un autre client. La technologie utilise une fréquence radio pour identifier chaque carcasse sur son crochet. Lors de la découpe de la viande, le système note les différents lots (un ou deux lots habituellement) qui se retrouveront dans telle ou telle expédition. Il s'agit d'une technologie d'un fournisseur de Trois-Rivières, d'environ 4 M$, qui serait d'ailleurs en installation dans quelques autres établissements au Québec.

L'abattoir Écolait est déjà équipé, depuis quelques mois, d'un système semblable qui permet de lier tous les produits qui proviennent d'un animal donné et de sa boucle de traçabilité. Colbex serait également sur le point de mettre en place une telle technologie.

« Ça va nous permettre un rappel plus rapide et plus ciblé si jamais c'était nécessaire », indique Denis Trahan, président-directeur général de l'abattoir. M. Trahan ne s'oppose pas à un système général de traçabilité du porc comme cela se discute à l'heure actuelle. « On a pris les devants à l'interne », explique le président. La question de la traçabilité devrait probablement être en discussion lors du forum porcin québécois prévu à la fin de février.

 

Un autre investissement, également de 4 M$, a récemment permis à l'abattoir et transformateur de Yamachiche de se doter d'un système de refroidissement rapide (Blast) d'un nouveau type encore plus rapide et qui améliore d'un cran la qualité de la viande. L'entreprise reste discrète sur les détails entourant ce système.

 Pas moins de 4 M$ ont aussi été consacrés à des mesures environnementales. En tout, 20 M$ d'améliorations depuis dix ans. L'abattoir respecte d'ailleurs la norme HACCP depuis 1999.

L'entreprise fondée par Achille Trahan en 1956 est restée dans la famille depuis deux générations. Les associés actuels sont les frères Denis et René, de même que Pierre Milot qui est marié avec une fille de la famille. ATRAHAN est en croissance constante depuis 1997. C'est lors de cette année-là que l'abattoir a commencé à transformer les carcasses de porcs. Le nombre d'employés est passé de 45 à plus de 200 depuis cette date. Le nombre de porcs abattus annuellement a quant à lui presque doublé pour atteindre 650000.

 


ATRAHAN transforme plus de 650 000 porcs par année.


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