Le Nouvelliste 3 mai 2003

Un partenariat

unique au Québec

RCM s'associe à la Régie intermunicipale
de gestion des déchets de la Mauricie


BRIGITTE TRAHAN
Trois-Rivières

L'entreprise de recyclage et récupération Groupe RCM d'Yamachiche et la Régie intermunicipale de gestion des déchets de la Mauricie construiront, d'ici l'automne prochain, un tout nouveau centre de tri des matières recyclables sur les terrains de la régie, à Saint-Étienne-desGrès.

Les représentants des deux organismes se sont rendus à Toronto, Edmonton et San Diego, en mars, pour y voir des équipements de tri et choisir le modèle qui sera aménagé dans le nouvel édifice du boulevard de la Gabelle.

Le projet permettra de faire face à une quantité croissante de matières recyclables et coûtera 5 millions $. La régie paiera la bâtisse et le Groupe RCM, les équipements.

«Nous y avons vu non seulement de l'équipement à la fine pointe mais aussi diverses façons d'aménager des centres de tri», raconte André Noël. «Puisque nous sommes un organisme public, nous aurons des visiteurs. Dans certaines entreprises visitées, nous avons vu des vitrines, dans d'autres des mezzanines. Nous avons déjà une bonne idée de ce que ce sera dans notre centre», ajoute Michel Camirand.

Les fabricants d'équipements prépareront leurs propositions en mai. «La régie devrait statuer le 17 juin», rapporte M. Noël.

Le nouveau centre sera donc équipé de séparateurs mécaniques de quatrième génération qui lui permettra de diminuer les frais de triage à la tonne. «Les employés seront là surtout comme surveillants pour peaufiner le tri», explique M. Camirand.

Le groupe RCM compte 110 employés dont 40 sont affectés à la chaîne de triage. Vingt-cinq d'entre eux seront transférés à la nouvelle salle de tri de Saint-Étienne tandis que les autres seront appelés à poursuivre leur travail à Yamachiche.

«Nous ne fermons pas Yamachiche. Au contraire, nous allons développer d'autres activités avec les matières réutilisables», prévoit le directeur du Groupe RCM.

Un projet de loi privé a dû être adopté pour lier commercialement les deux entités. Bien que la régie apprécie hautement de pouvoir travailler avec un organisme sans but lucratif, donc transparent, ce n'est toutefois pas cet aspect, ni la mission sociale fort louable du Groupe RCM, qui a provoqué cette association.

«Il fallait un organisme crédible, ayant une bonne expérience et certains moyens financiers», précise M. Noël. «C'était le cas de RCM.»

Ce genre d'association serait une première au Québec, d'où la nécessité du projet de loi privé pour la réaliser.

À cause des procédures longues et énergivores qui ont résulté de l'expropriation de Waste Management, au début des années 1990, la régie n'est pas devenue un précurseur en matière de récupération. André Noël assure que cette fois-ci, la régie devient précurseur en s'associant à un OSBL pour gérer la récupération des municipalités membres.


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