Ça parle au Diable 27 février 2003
Article réalisé par
KIM ALARIE, Louiseville
L'oeuvre de Marie-Paule Rabouin est grandiose et ce, malgré son caractère miniature. En effet, elle a réalisé une maison de poupée qui fait rêver même les plus vieux. Passionnée de poupées, elle avait un rêve en tête et ne pouvait en démordre. Opérée à coeur ouvert à deux reprises, Mme Rabouin a passé bien proche de la mort. «Quand une telle chose t'arrive, tu veux profiter de la vie et surtout aller jusqu'au bout de tes rêves», réalise-t-elle.
Par ailleurs, il manquait toujours une maison pour abriter tous ces meubles. C'est la rencontre de Monsieur René Paillé qui allait permettre la continuité du dessein. «Au début, ça ne me tentait pas mais quand j'ai vu la collection, je me suis décidé», confiait M. Paillé, retraité de l'entreprise Duchesne. |
M. Paillé, ayant remarqué une photo de l'ancienne maison du couple Rabouin, alors agriculteurs à St-Léon, décide de s'en servir comme modèle. Ce fut sans doute le plus grand émerveillement de Mme Rabouin, «II nous en avait même pas parlé», souligne-t-elle. La maison mesure environ cinq pieds deux pouces. Le toit de la maison compte près de 2000 morceaux de tôle collés un à un.
Les bardeaux de bois, qui constituent le revêtement extérieur des murs, ont tous été taillés et cloués individuellement. «Le plus difficile c'était de faire la charpente, parce que le toit devait s'ouvrir à l'arrière et que la maison devait se défaire en deux morceaux, pour que l'on puisse la transporter, explique M. Paillé. En somme, ce sont près de 400 heures qu'il a consacrées à la réalisation de cette petite merveille.
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Les détails sont sans doute ce qu'il y a de plus impressionnant dans cette construction. Mme Rabouin ne s'en cache pas, elle est très exigeante. Elle a demandé au bâtisseur de la maison de lui fabriquer des pièces étonnantes. Par exemple, elle a demandé une patère dans l'entrée mais elle devait être en chêne véritable. La maison possède même un circuit électrique qui assure l'éclairage intérieur de la maison. Rien n'a été oublié. Comme tout est miniature dans cet univers, M. Paillé a dû s'équiper d'outils appropriés. «Je me suis fais un petit marteau. Les clous sont tellement petits que je ne peux même pas les tenir avec mes doigts, je dois me servir de pinces pointues.» Ce qui étonne, c'est qu'à chaque fois qu'on regarde la maison, on découvre du nouveau. Pas assez d'une seule visite pour tout voir. Mme Rabouin, elle, ne se lasse pas de regarder le fruit de sa patience et de ses efforts. «À chaque fois que je vais en bas, je viens dans la chambre», confiait-elle.
UN HÉRITAGE BIEN PARTICULIER
Le désir de Marie-Paule Rabouin est de léguer sa
réalisation de génération en génération. «À l'avant de la maison, j'ai mis un
écriteau pour que le monde se souvienne des personnes qui l'ont réalisé»,
affirme-t-elle solennellement. La totalité des personnes qui ont le privilège
de voir cette petite maison, reste béat devant une telle réalisation. «Les
gens ne s'imaginent pas ce que ça peut être, mais quand ils voient !a maison,
ils font le saut. Surtout lorsqu'ils examinent les détails et les habitants»,
raconte Mme Rabouin
Sa plus grande fan est sans doute
Camélia, sa petite fille dé 19 mois. Même si elle est encore trop jeune pour
apprécier la réalisation de sa grand-mère, parions qu'elle ne tardera pas à
découvrir la valeur des trésors de mamie...
La maison de poupées occupe présentement une pièce complète dans la maison des Rabouin. Et bientôt, une murale, dépeignant un paysage au soleil couchant viendra compléter cet univers bien particulier.
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