Le Nouvelliste 4 octobre 2002

La RRSSS souhaite pour sa part démolir l'édifice

Le Foyer Ernest-Jacob à vendre


 

BRIGITTE TRAHAN
Yamachiche

 

Un appel d'offres sera publié par la Régie régionale de la santé et des services sociaux dans Le Nouvelliste et La Presse, samedi, afin de trouver un investisseur pour le Foyer Ernest-Jacob.

La régie, qui avait mis la clef dans la porte et transféré tous les bénéficiaires à Louiseville il y a environ deux ans, souhaiterait démolir le Foyer Ernest-Jacob, mais la fabrique a une main-mise sur le terrain, ce qui complique les choses, explique Mme Christiane Lemaire, porte-parole de la régie. "La fabrique exige que les lieux gardent leur vocation de centre d'hébergement pour personnes âgées", précise Mme Lemaire.

La fabrique avait en effet donné le terrain aux religieuses en 1945 où fut construit un premier foyer. Un nouveau centre d'hébergement pour personnes âgées a été reconstruit sur les lieux en 1971.

Il en coûte présentement 40 000 $ par année à la régie pour entretenir l'édifice vide. Le gouvernement se donne un mois, soit d'ici le 5 novembre, pour trouver un investisseur. On ne sait pas encore ce qui se passera si personne ne se manifeste.

En fait, estime le maire d'Yamachiche, M. Michel Isabelle, il y a peu de chance qu'on trouve quelqu'un puisque plusieurs démarches en ce sens ont déjà été entreprises depuis l'annonce de la fermeture du foyer.

Ce dernier était profondément déçu de la décision de la régie, d'autant plus que le terrain avait été donné par la fabrique aux religieuses en 1945 en vue de la construction d'un foyer. À voir ce foyer fermer ses portes puis être démoli, "on se sent un peu violé", dit-il. "On veut faire payer ce qui nous a été donné", calcule-t-il.

M. Isabelle rappelle que le grand débat qui avait eu lieu lors de l'annonce de la fermeture du Foyer Ernest-Jacob "était axé entièrement sur les personnes âgées. Jamais nous n'avons parlé des emplois perdus ou de l'évaluation perdue. On défendait l'autre choix, celui de vieillir et de mourir chez nous", rappelle-t-il.

Visiblement très amer, M. Isabelle propose de "féliciter" les gens qui ont mené la fermeture du foyer et qui veulent maintenant sa démolition. "Ça fait longtemps qu'ils rêvaient de ça. On a juste été capable de les retarder un peu", dit-il.

"Mon deuil n'est pas encore fait", avoue le maire Isabelle, "et c'est le cas de beaucoup de gens à Yamachiche qui n'acceptent pas la façon malhonnête dont on s'y est pris pour faire ça", dit-il.
 

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