Le Nouvelliste 26 juillet 2002

Ferveur renouvelée pour sainte Anne

 

ISABELLE TREMBLAY
Sainte-Anne-de-la-Pérade

Fidèles à la tradition depuis 1658, les paroissiens de Sainte-Anne-de-la-Pérade participent à une retraite qui s'étend sur trois jours, à l'occasion de la neuvaine de sainte Anne.

À l'église le curé Serge Charbonneau a présidé, hier après-midi, le sacrement de l'onction des malades en invitant la cinquantaine de fidèles rassemblés à méditer sur le thème suivant: «Nous sommes les bien-aimés de Dieu».

«La fête de la grand-mère du Christ est une occasion pour les gens de réaliser que malgré leurs blessures physiques ou leurs douleurs intérieures, ils peuvent servir d'exemples de courage pour les gens qui les entourent», explique le prédicateur, Serge Charbonneau, également curé de la paroisse Saint-Marc à Montréal.

Car l'anniversaire de la patronne des marins est aussi l'occasion pour les malades de demander des faveurs. Plusieurs des fidèles présents lors de la célébration se déplaçaient à l'aide d'une canne ou se plaignaient de douleurs aux articulations.

Au dire de Serge Charbonneau, bien qu'ils n'espèrent pas obtenir de guérison, les malades demandent avant tout la force et le courage de continuer à porter tous les jours l'épreuve de la maladie. «Je ne pense pas guérir, mentionne Simone Caron. Mais j'ai demandé à sainte Anne de me permettre de servir la messe de ce soir, malgré mon arthrose.»

 


IMAGE-MEDIA MAURICIE: MARIE DUHAIME

Le prédicateur Serge Charbonneau (à l'avant) et le prêtre Réginald Savard (derrière) ont administré l'onction des malades aux paroissiens en les invitant à faire de leurs blessures un message de courage pour leurs proches.

Même le curé de la paroisse, Réginald Savard, a une grande dévotion pour la sainte. L'an dernier, incapable de se mouvoir à la suite d'une crise aiguë d'arthrite, il ne se croyait pas en mesure de célébrer la neuvaine. «Les paroissiens ont prié pour moi et j'ai suivi la procession en chaise roulante.» Ainsi, à Sainte-Anne-de-la-Pérade, il n'y a pas de miracles, seulement des faveurs obtenues.


UN CULTE ANCIEN

Fêtée le 26 juillet, sainte Anne occupe une place particulière dans l'histoire religieuse au Québec. Elle est d'ailleurs la patronne de la province depuis 1876. Traditionnellement, cette célébration donnait lieu à des cérémonies somptueuses recherchées par des milliers de pèlerins. Aujourd'hui, si les églises se vident, sainte Anne continuent à attirer les foules.

Ponctuée de prières et d'invocations, la traditionnelle fête attire bon nombre de fidèles dans plusieurs paroisses de la région. D'ailleurs, Saint-Célestin commémorera la mère de la Vierge par une messe dominicale dimanche. Lors de cette journée spéciale, les fidèles pourront y admirer six reliques de la sainte, dont la plus illustre est une fraction de l'os de son avantbras, provenant de la collection d'une famille italienne.

Également célébrée à Yamachiche, sainte Anne fera l'objet d'une cérémonie solennelle dès demain soir, dans le cadre du lancement officiel des Fêtes du tricentenaire de la localité.

À la partie récréative se déroulant dans le stationnement de l'église, le groupe La Criée promet des chansons folkloriques entraînantes. Cette première soirée du 300e anniversaire de Yamachiche se terminera sous un ciel scintillant de feux d'artifice.


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