Pour sa part, le représentant
d'Yamachiche à la Régie, le conseiller Réal Girardin, s'est dit
d'avis qu'avec une usine de filtration, on aurait un prix
stable, contrairement à des installations de ré-infiltration
d'eau qui seraient, selon lui, plus ou moins fiables. "Faut
s'aligner tout de suite parce qu'on n'a pas autant d'eau que
cela," de dire M. Girardin.
Le conseiller Roger Michaud
de Maskinongé a déclaré avoir appris, avec le temps, que
l'hydrogéologie "n'est pas une science exacte." "Il y a du
gaspillage d'eau à la Régie. Pourquoi ne pas installer des
compteurs pour tout le monde. Ce serait la première chose à
faire avant quoi que ce soit," a déclaré M. Michaud.
Pour sa part, selon le maire
Denis Chrétien de Sainte-Ursule, "On devrait se coller à la
réalité. On se rend compte que nos nappes baissent. Qu'on essaie
le processus d'infiltration d'abord (eau de la rivière
Maskinongé infiltré dans certaines nappes existantes) et on
verra plus tard si une usine de filtration est nécessaire," de
dire M. Chrétien. Les coûts moindres de ce processus le
faisaient pencher pour cette solution.
Le maire Michel Isabelle
d'Yamachiche a fait état des précipitations moindres des
dernières années pour expliquer le niveau des nappes existantes.
Le conseiller Michaud a
demandé si l'on avait des chiffres comparatif depuis
l'exploitation de la source du Sapin Vert. On a répondu à cette
question que cela a aidé mais que ce n'est pas encore suffisant.
Le maire Roland Pelletier de
Saint-Léon-le-Grand, également président de la Régie, a renchéri
en disant : "La nappe du Sapin Vert a été surexploitée."
Le maire Chrétien a ajouté
que selon lui, le processus d'infiltration est plus naturel que
celui de la filtration..
Les commentaires ont été
nombreux mais tous les intervenants s'entendaient pour dire
qu'il économiser l'eau et ce, le plus rapidement possible, avec
la pose de compteurs.
Le maire Boulay de
Saint-Justin a fait dit : "On s'est fié à ce qu'on nous a dit au
début mais les puits ne donnent pas le débit qu'on nous avait
prédit au début."
Par ailleurs, on a fait
mention que des puits étaient inexploités parce qu'ils
contenaient trop de manganèse et de fer.
Les gens veulent savoir
combien ça va coûter, disait-on dans la salle. Le représentant
du ministère de l'environnement a invité les élus "à prendre une
décision sur un ensemble et non seulement sur un coût". Le maire
Denis Chrétien a alors fait mention que l'usine de filtration
pourrait être la solution retenue "mais seulement si on ne peut
pas s'en passer".
La mairesse Jocelyne
Elliott-Leblanc a lancé : "Ça m'inquiète d'aller vers de
l'inconnu. Faut prendre la bonne décision. Nous, à Louiseville,
on n'en peut plus. On ne sera plus capable de payer car notre
dette à la régie est de 6 millions $. Faisons les vrais choix
tout de suite," de dire la mairesse.
Le maire Bertrand Boulay a
fait remarquer que le gouvernement subventionne pour la qualité
de l'eau et pas pour la quantité.
Le conseiller Roger Michaud y
est allé d'une question qui n'a pas eu l'heur de plaire à
l'ensemble des élus. "On a assez d'eau à Maskinongé.
Pourrions-nous nous retirer de la Régie?" La réponse a été oui
mais à certaines conditions, dont celle de payer ses dettes.
Bref, une rencontre où les
chiffres, les échéanciers et les opinions ont été largement
véhiculés.
Reste maintenant aux élus
d'étudier de plus près les propositions apportées et à prendre,
le moment voulu, la meilleure décision afin que les
municipalités desservies par la Régie aient de l'eau en quantité
suffisante, au meilleur prix possible.