Le Nouvelliste 4 février
2002
La Garde côtière canadienne découvre une importante faille dans la glace
PATRICK CHAUVETTE
Trois-Rivières
Les nombreux utilisateurs de la glace située sur la rive nord du lac Saint-Pierre devront redoubler de prudence au cours des prochains jours.
En effet, la Garde côtière canadienne a
émis, hier, un communiqué dans lequel elle déconseille fortement de s'aventurer
sur la glace à partir de la rive nord du lac, entre Yamachiche et la baie de
Maskinongé. C'est qu'elle a découvert une importante fracture dans la banquise
de ce secteur.
Elle recommande donc la plus extrême prudence aux motoneigistes, aux pêcheurs,
aux promeneurs ainsi qu'à toutes les personnes se trouvant près de la batture
nord du lac Saint-Pierre.
"C'est lors d'une patrouille des glaces, effectuée aujourd'hui (hier) par notre
hélicoptère, que nous avons constaté cette cassure dans la glace. L'avis a
immédiatement été signalé", souligne François Miville-Deschênes, responsable des
communications à la Garde côtière canadienne campée à Québec.
Il est encore trop tôt, selon M. Miville-Deschênes, pour dire combien de temps
va durer cet avis. "Nous allons constamment garder un oeil sur l'évolution de
cette faille pour savoir si elle s'élargit, si la banquise s'éloigne de la rive
ou si, au contraire, elle reprend solidement avec le reste de la glace fixée à
la rive", soutient le représentant des communications, qui invite à la prudence
tant et aussi longtemps qu'un avis contraire n'aura pas été diffusé dans les
médias.
M. Miville-Deschênes demeure par contre prudent dans ses commentaires lorsque
vient le temps d'aborder la présence de nombreuses cabanes de pêche blanche dans
ce secteur du lac Saint-Pierre.
La fissure dans la glace s'est faite à proximité du chenal, bien au-delà des
villages de pêcheurs situés, eux, en bordure de la rive. "On nous dit que la
glace en bordure de la rive est bien ancrée. L'avertissement vaudrait donc plus
pour les motoneigistes, les randonneurs et les pêcheurs qui s'aventurent trop
loin de la rive", précise M. Miville-Deschênes, qui souhaiterait toutefois
éviter un événement déplorable à ces endroits.
Ce dernier ajoute que la Garde côtière canadienne est responsable de la gestion
des glaces sur le lac Saint-Pierre et sur le fleuve Saint-Laurent, mais qu'elle
n'est aucunement responsable de l'utilisation qu'on en fait.
"Chacun est responsable de sa propre sécurité dans un tel cas. Notre rôle est
d'émettre un avis appelant à la prudence à cet endroit. Le reste appartient à la
population et aux pourvoyeurs présents sur la glace", rappelle M.
Miville-Deschênes.
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