Le Nouvelliste 10 mars 2001

Apprendre la médecine à l'étranger

Des étudiantes en médecine partiront en stage deux mois au Sénégal

Brigitte Trahan 
Yamachiche

 

Le «wolof», vous connaissez? C'est la langue que parlent 80 % des Sénégalais. C'est aussi la langue que sont en train d'apprendre dix étudiantes en médecine de première et deuxième années de l'université Laval pour se préparer à vivre un stage de deux mois dans ce pays. Parmi elles, on compte Catherine Gélinas d'Yamachiche et Caroline Riopel de Trois-Rivieres.

Les organismes Salut le monde et Mer et monde, qui chapeautent le projet, leur offriront, d'ici leur départ au printemps, diverses formations destinées à amoindrir le choc culturel. Le wolof en fait partie, de même que les us et coutumes du Sénégal, bref, tout ce qu'il vaut mieux savoir avant d'aller soigner quelqu'un dans un autre pays. On en profite pour initier les étudiantes à diverses notions comme l'aide au développement et la mondialisation. Des religieuses de la communauté des Filles de Jésus de Cap-de-la-Madeleine, partenaires de Mer et Monde, accompagneront les étudiantes dans leur périple.

Catherine ne sait pas encore dans quel en droit (hôpital, dispensaire ou autre) l'équipe pratiquera la médecine là-bas. Chose certaine, elles seront supervisées par des médecins sénégalais et ne feront que ce pourquoi elles ont été formées jusqu'à présent, dans leurs études. «C'est donc certain qu'on ne fera pas de points de suture, surtout dans un pays où le sida est si présent», précise-t-elle.

De gauche à droite, en avant: Véronique Fortin et Émilie Mailhot, 
 deuxième rangée: Mélanie Gaudreault, Caroline Landry et Manon Bouchard. 
A l'arrière: Marie-Lise Mercier, Caroline Riopel de Trois-Rivières, Catherine Gélinas d'Yamachiche, Marianne Boutet et Hélène D'Astous.

Mais les 10 étudiantes ne vont pas là pour faire de l'éducation non plus. Elle s'attendent à soigner des patients et à prendre beaucoup d'expérience sur le terrain, expérience qui pourra même leur être créditée à l'université.

Dans leurs bagages, les douaniers ne trouveront aucun médicament, sauf ceux qu'elles apporteront pour elles mêmes, au besoin. Mais les valises seront remplies de gants chirurgicaux, stéthoscopes, sphygmomanomètres, otoscopes et autres appareils nécessaires aux examens.

Puisqu'elles risquent d'être exposées à la malaria, à la tuberculose, à la parasitose et au sida, les étudiantes ont été vaccinées contre la fièvre typhoïde, la fièvre jaune et la méningite. Elles prendront aussi des médicaments destinés a prévenir la malaria

Les étudiantes seront hébergées deux par deux dans des familles sénégalaises et devraient séjourner plus en campagne qu en ville «C est pourquoi nous serons en contact avec des gens plus pauvres Il y a beaucoup de disparités entre les riches et les pauvres dans ce pays mais le Sénégal est tout de même un pays avance par rapport a d'autres de son continent. Ce ne sera donc pas du genre Vision mondiale assure t'elle

Les participantes doivent recueillir 4000 $ chacune pour concrétiser leur projet. Elles ont tenu diverses activités de finance ment pour y parvenir. Les personnes intéressées à faire des dons pour ce projet peuvent envoyer leur chèque à: «Deux continents, un projet», a / s Soeur Jacqueline Proteau, 566 rue Notre-Dame, Cap-de-la-Madeleine, G8T 4G7.

 

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