MUNICIPALITÉ D’YAMACHICHE

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  • VOLUME 4, Numéro 10, novembre 1999

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    DISCOURS DU BUDGET 1999

    Tel que prononcé à la séance du 15 novembre 1999

     

    Merci de votre confiance

    Les quatre personnes qui viennent d'être reconduites à titre de membres du conseil municipal l'ont toutes été par acclamation.

    J'ai le privilège d'être l'un de ceux-ci et tous les élus tiennent à vous remercier de cette confiance que vous avez manifestée à notre égard.

     

    Préservons notre identité

    Les richesses d'Yamachiche, qu'elles soient agricoles, entrepreneuriales, communautaires, institutionnelles, privées sont sources de fierté.

    Cette appartenance, cette continuité, c'est celle du jeune producteur agricole, celle de la relève dans nos grandes entreprises, celle qui fait que les nouveaux administrateurs de nos industries et commerces ont le respect de ce qui les a précédés tout en regardant l'avenir avec confiance.

    Yamachiche c'est pour nous tous une référence, une identité, un sentiment d'appartenance à une même famille et il est à souhaiter que Yamachiche ne devienne pas un ilôt agricole qui serait noyé dans une grande région administrative.

    Le conseil municipal s'engage à intégrer les nouveaux arrivants par un programme d'accueil afin que ces personnes puissent mieux apprécier les richesses et la gamme de services que peut leur offrir notre communauté.

     

    Les menaces de regroupement

    Le gouvernement du Québec désire implanter de nouvelles structures, la ministre des Affaires municipales, Madame Louise Harel, laisse présager de grands bouleversements.

    Yamachiche a fait la preuve, depuis la fusion en 1987, qu'un regroupement pouvait connaître le succès. Mais il y a une différence entre des regroupements forcés et celui que l'on a connu puisque nous avions l'avantage de regrouper des gens qui avaient un même sentiment d'appartenance pour Yamachiche.

    Je n'entends pas approuver les yeux fermés ceux qui veulent tout regrouper sous l'unique impulsion que c'est forcément ainsi plus économique, ce qui est loin d'être prouvé.

     

    Le Foyer Ernest-Jacob

    Malgré la décision de relocaliser nos personnes âgées, soyons tous fiers d'avoir tenté l'impossible pour nos personnes âgées en étant solidaires, encore aujourd'hui, à croire que c'est un pur gâchis qu'on s'apprête à faire.

    Ni le regroupement (RSSSMM-Louiseville) ni la régie régionale (RSSS/Trois-Rivières) ni le député de Maskinongé ni même les deux ministres qui se sont succédés au ministère de la Santé et des Services sociaux n'ont été en mesure de prouver qu'il y avait de réelles économies à faire en délogeant nos personnes âgées du Foyer Ernest-Jacob.

    Jamais qui que ce soit ne viendra nous faire croire que nos personnes âgées bénéficieront d'une meilleure qualité de vie en devant obligatoirement se diriger à la résidence Avellin-Dalcourt, l'unique "choix" pour les résidants de la MRC de Maskinongé.

     

    C'est parce qu'il a été regroupé que la décision de fermer le Foyer Ernest-Jacob nous est imposée. Il était pourtant fonctionnel et n'a jamais connu de déficits avant sa prise en charge par le gouvernement du Québec. L'avenir nous dira si nos personnes âgées auront eu avantage à ce regroupement.

     

    Résidence Girardin

    Après le Foyer Ernest-Jacob, c'est Résidence Girardin et tous les HLM qu'on menace de regroupement. La qualité première du HLM d'Yamachiche est la fiabilité des interventions de son conseil d'administration, de son gérant et des résidants qui s'entraident. Avec un HLM géré de loin, avec des budgets regroupés, la qualité de vie de nos résidants en sera-t-elle améliorée? Les gros HLM des villes ont des difficultés de financement et le gouvernement du Québec désire ici encore y aller de grandes structures impersonnelles et inefficaces.

    Voilà donc un autre joyau de notre organisation communautaire qui menace de devoir subir les illogiques politiques de fonctionnement des grandes structures.

     

    L'autonomie locale

    En prônant l'autonomie locale, le conseil municipal d'Yamachiche désire demeurer la première instance décisionnelle où le résidant peut encore intervenir pour garder la maîtrise sur le développement de notre territoire et protéger notre milieu de vie, nos résidants et nos entreprises.

    Une municipalité a des pouvoirs, elle peut réglementer et à ce que je sache, nos grandes entreprises n'ont jamais souffert d'un encadrement trop strict venant de la réglementation municipale, bien au contraire. Une saine collaboration s'est développée au fil des ans.

    L'essentiel de l'argumentation du conseil municipal demeure la conviction profonde qu'il est possible, voire même beaucoup plus facile pour une petite structure de réaliser quelqu'ouvrage que ce soit à moindre coût. La municipalité locale offre des services de base qui sont plus proches des résidants et une réponse prompte dans la structure la plus accessible possible.

    Dans les villes de plus de 20 000 résidants, les coûts de main d'œuvre sont plus du double qu'à Yamachiche et nous n'avons pas de cadres "tablettés" ni de généreuses primes de séparation comme celles des gouvernements.

    Les petites administrations gèrent de façon plus serrée car il est plus facile d'y exercer un contrôle et surtout, il est plus facile d'avoir un répondant qui a un pouvoir décisionnel, ce que l'on ne peut plus retrouver dans les grands ensembles gouvernementaux.

     

    Notre rôle régional

    La municipalité d'Yamachiche participe à des ententes intermunicipales où tout le monde y trouve son avantage comme, par exemple, les ententes d'entraide pour l'incendie et le conseil municipal entend poursuivre sa collaboration pour tout dossier de compétence régionale.

     

    La FORCE d'une communauté comme la nôtre, c'est celle de la ruralité, celle qui a la gestion des territoires même si elle ne compte pas sur la force du nombre.

    Je crois à la collaboration régionale mais j'entends dénoncer les collaborations qui ne servent qu'une seule collectivité.

    Ce sont les municipalités locales fortes qui font la force d'une région.

     

    Votre implication

    Nous avons la chance de compter sur un rôle d'évaluation de 100 MILLIONS DE DOLLARS pour supporter notre municipalité. Nos infrastructures peuvent être considérées comme neuves et l'état de nos routes peut se comparer avantageusement à ce qui existe ailleurs.

    Mais vous aussi avez un rôle actif à jouer. Votre implication, vos suggestions, vos commentaires sont toujours souhaités. Le conseil municipal se rencontre les 1er et 3e lundis de chaque mois à l'hôtel de ville, à compter de 20h00 et une période de question y est toujours réservée à votre intention.

     

    Une directrice des loisirs

    Nos bénévoles du Service Récréatif & Sportif d'Yamachiche ont engagé une directrice des loisirs pour offrir de nouvelles gammes de services et soutenir les loisirs de notre communauté.

    L'expérience s'est avérée plus que profitable et le conseil municipal entend intégrer Madame Valérie Desaulniers à son personnel régulier. Cette récréologue pourrait également être mise à contribution afin que nous puissions souligner adéquatement le 300e anniversaire de l'arrivée des premières familles qui se sont implantées à Yamachiche.

     

    Une route intermunicipale

    Les municipalités de Saint-Étienne-Des-Grès, Saint-Barnabé-Nord et Yamachiche ont intérêt à présenter en commun une demande pour la réfection de la Route Bournival qui est utilisée majoritairement par des résidants de Saint-Étienne-Des-Grès et Saint-Barnabé-Nord alors qu'elle est située en majeure partie à Yamachiche. C'est une particularité que nous présenterons à Monsieur Rémy Désilets, député de Maskinongé, et nous espérons son implication.

     

    La réforme cadastrale

    La municipalité d'Yamachiche a conclu une entente avec la firme d'arpenteur-géomètre Roland Milette qui est à effectuer la réforme cadastrale. Nous pourrons ainsi mettre à contribution l'expertise de notre personnel pour l'élaboration de nouveaux logiciels informatiques.

     

    Les états financiers 1998 et le rapport des vérificateurs

    Conformément à la loi, voici une série de renseignements plus techniques qui doivent faire partie du discours du budget:

    Le conseil municipal tient une comptabilité distincte pour trois secteurs de ses activités municipales bien que ce ne soit pas là une exigence du gouvernement. En séparant les trois principaux services, nous pouvons mieux calculer comment dispenser le meilleur service de base possible à des coûts accessibles.

    Les surplus accumulés peuvent paraître importants mais ils serviront à rembourser une bonne partie de nos règlements d'emprunt et à effectuer les ouvrages encore nécessaires dans notre communauté.

    Le rapport financier pour l'année terminée le 31 décembre 1998 révèle un surplus de 41 518.00$ pour totaliser un surplus accumulé de 255 678.00$

    La DETTE à long terme au 31 décembre 1998 était de 1 802 680.00$, elle a été diminuée, cette année-là, de 99 720.00$.

    Les registres de comptabilité sont vérifiés par les comptables Alain Grenier et Josée Bellemare qui ont émis un rapport indiquant la bonne tenue des livres et des finances.

     

    L'Année 1999

    Un budget de 1 917 003.00$ a été adopté pour l'année 1999 et un surplus est anticipé.

    Il nous a fallu en 1999 procéder à l'extraction des boues accumulées au fonds des étangs de l'usine de traitement des eaux usées. La présence de mercure et de cuivre ne nous a pas permis de disposer de ces boues dans les champs agricoles.

     

    Nous avons corrigé en 1999 des problèmes d'aqueduc aux traverses des rivières et sur la rue Bellemare.

     

    Les employés manuels ont réparé une multitude de fissures dans nos routes afin de les conserver dans le meilleur état possible.

    La municipalité, une vingtaine de commanditaires et nos bénévoles en loisirs ont réaménagé le Parc Marguerite-Bourgeoys en face du presbytère. L'abandon de l'ancien parc, qui était situé trop loin des regards, a mis fin aux actes de vandalisme et à la présence de jeunes délinquants en arrière de l'école primaire.

    Yamachiche collabore avec le milieu agricole à une saine gestion des cours d'eau et à la réparation des éboulis. Voilà des gestes concrets qui me permettent d'affirmer que la vocation agricole d'Yamachiche n'est pas qu'une simple théorie mais un partenariat qui satisfait toutes les parties.

     

    Budget 2000 et plan triennal d'immobilisations

    Le dépôt du rôle triennal indique une valeur imposable de 100 203 200.00$. Le budget de l'année 2000 sera adopté à la séance du 20 décembre 1999.

    La taxation devrait être maintenue au même taux. Des immobilisations pour améliorer les lignes de distribution aqueduc seront effectuées pour les trois prochaines années à 50 000.00$ par année.

     

    Rémunération et allocation des élus

    À titre de maire, je gagnerai un montant de 6 870.00$ et je recevrai un montant de 1 200.00$ à titre de membre du conseil des maires de la MRC-Maskinongé.

    Chacun des six conseillers d'Yamachiche reçoit un montant annuel de 2 290.00$.

     

    Contrats consentis par la municipalité

    Conformément aux nouvelles obligations du code municipal, je dépose une liste de tous les contrats comportant une dépense de plus de 10 000$ que la municipalité a conclus depuis la dernière séance du Conseil au cours de laquelle Madame Louise A. Bellemare a fait rapport de la situation financière de la municipalité, soit le 16 novembre 1998.

     

    Contrats accordés en 1999

    de 10 000$ et +

     

    Petits contrats dont le total

    dépasse 10 000$

     

    Conclusion

    Les membres du conseil municipal sont disposés à répondre à vos attentes.

    Tout est possible pour une communauté aussi bien structurée que la nôtre.

    Profitons de cette identité, de ce sentiment d'appartenance qui nous unit tous.

    Yamachiche mérite de décider elle-même des orientations qu'elle entend donner à sa communauté.

     

    Respectueusement,

     

    Michel Isabelle

    Maire d'Yamachiche