UN SAMSON NOUVELLE VAGUE

Article de Michel Bourassa

Très souvent, je me fais déjouer lors de mes randonnées d'observations, même si c'est moins fréquent qu'à mes débuts, et le scénario est presque toujours le même:  je passe dans un sentier où la quiétude règne et où les haies et les buissons abondent et le calme se brise par des grattements puissants et répétitifs provenant de ces derniers.  Ma première réaction est de tenter de repérer un écureuil, une marmotte ou un oiseau de la grosseur d'une Gélinotte huppée.

Mais c'est en vain car je suis encore tombé dans le piège, soit de voir le petit "ratoureux", le Bruant à gorge blanche, gratter, gratter et regratter inlassablement le sol de ses pattes pour se nourrir en renversant les feuilles et les brindilles desséchées.  En conclusion, il faut dire que sa force est dans ses pattes et qu'il s'en sert admirablement.

AMATEUR D'EAU D'ÉRABLE

Par un après-midi sombre d'un des derniers jours de mars, je me pointe à la fenêtre et je surprends un pic qui s'acharne au même endroit sur le tronc d'un érable en perçant des cavités superficielles.  Avec mes 7 x 35, j'assiste à cette scène tout en remarquant que ce n'est pas un Pic chevelu mais plutôt un Pic maculé, lequel perfore des rangées de petits trous carrés ou rectangulaires de cinq à six par ligne et il est déjà rendu à trois; il descend quelque peu pour en entreprendre une quatrième.

L'eau a commencé à couler et elle se glisse d'un rang à l'autre et dans sa descente, le Pic maculé s'en abreuve de temps à autre, à la base, tout en terminant sa série de légères perforations.  Ce dernier décide de boire à nouveau et ensuite, de quitter les lieux pour ne plus le revoir dans les jours suivants, ce, à mon grand bonheur parce que s'il avait entaillé une autre essence d'arbre, il aurait pu le faire mourir; qu'il se limite à choisir uniquement l'érable comme cible et ça va être moins dommageable.