RÊVE MAGIQUE D’OISEAUX
Une «histoire» d’eau et de
fruits
Le
rêve débute immédiatement à l’embouchure d’un cours d’eau ressemblant étrangement à l’embouchure de la Petite
Rivière Yamachiche. Je suis à l’orée d’un boisé, les pieds dans quelques
centimètres d’eau et je vois l’environnement suivant : une sortie étroite
d’une rivière en eaux libres aux abords remplis de joncs naissants très courts,
lesquels baignent dans un minimum de liquide.
À
ce moment, une activité des plus frénétiques règne de l’autre côté de la
rivière, dans la végétation verdâtre et les silhouettes de trois Gallinules poules-d’eau apparaissent pour en voir deux traverser à mon
versant, la première, entrant dans les pousses tendres, suivie de l’autre,
laquelle marmonne ces mots en passant
devant moi : «Encore cet achalant qui est ici, qu’est-ce qu’il veut
encore?». Après ces murmures, de son bec, la gallinule ramasse un objet de
caoutchouc ressemblant à un demi-ballon et le transporte à quelques mètres à
peine dans les joncs séchés de l’année précédente, supposant qu’il va servir de
nid; le tout se déroule dans une lumière restreinte, soit limitée à la grandeur
d’une scène de théâtre située dans un
milieu naturel.
Une coupure d’images se fait pour amener
aussitôt la même rivière, complètement asséchée et moi, y circulant à pied sur
son sol et me conduisant à une chaloupe renversée à son versant droit. Aussitôt, désirant récupérer cette
épave, encore en bon état ( à première vue ), je tente
de l’attacher à un arbre, mais en vain, car le câble est trop court.
À cet
instant, deux amis se présentent sur les lieux et me font remarquer que dans
cet arbre à apparence de vinaigrier, il
y pousse des fruits, au nombre de deux, lesquels sont à l’extrémité de deux
jeunes feuilles de l’année, supposant que nous sommes au printemps. Mais comment se fait-il que des fruits sont déjà
à maturité à cette période? Seul un rêve peut permettre une telle prouesse et
mes partenaires dans celui-ci ne se
posent même pas la question tout en me demandant ces dons de la nature.
Ces
fruits, au bout de chacune des feuilles de l’arbuste, ont la forme de tulipes à
la couleur argentée et à la texture moelleuse et, comme ils sont à portée de
main, j’en cueille un premier pour le
goûter et constater qu’il a la saveur du nougat, un vrai délice quoi! Sous les
regards envieux de mes amis, je prends le deuxième et ingratement, je le mange
aussi, pour remarquer son goût de chocolat onctueux. La mine déconfite de mes copains met un terme au songe et probablement aussi,
à la confiance de ces derniers (dans une éventuelle continuité de leur vie
onirique, bien entendu!).