LES OISEAUX ET LA FLORE

Article de Michel Bourassa

 

Si boire le nectar de la fleur est normal pour l'oiseau-mouche,

Soit le Colibri à gorge rubis, le Chardonneret jaune peine davantage,

Au chardon, épineuse plante pour ses pattes qui, parfois, le touchent,

Et le tournesol, ce soleil trônant sur la tige, pour lui, l'avantage.

Les feuilles mortes de l'automne cachent pour certains, des trésors

Qui profitent amplement aux Quiscales bronzés et rouilleux, entre autres,

Lesquels s'identifient au lombric, à l'iule et au scarabée, tous morts,

Après le passage de ces migrateurs qui, bientôt, ne seront plus des nôtres.

Dans l'aubépine aux piquantes aiguilles, la Pie-grièche migratrice

Ose défier ce danger et ainsi, protège ses jeunes, au nid,

Ce, au grand dam des prédateurs qui doivent la quitter, tristes,

Mais, par contre, elle verra le Moqueur chat s'attaquer à ses fruits.

Les difficiles jours de froidure de l'hiver amèneront au vinaigrier

L'Étourneau sansonnet, souvent accompagné du Gros-bec errant,

Servant de manne providentielle pour ces oiseaux présents en février,

Leur rendant la vie plus facile jusqu'à la venue du doux-temps.

L'été correspond, pour les voltigeurs de la nature, à un oasis,

Tellement l'abondance les gâte à la table de la verdure,

Si remplie et variée pour pleinement satisfaire les plus fantaisistes

Comme le tapageur Tyran tri-tri, survolant son champ et sa clôture.

Que dire des boisés de toutes essences, au service de l'ailée gent,

Ce, sans ségrégation et à tous les endroits, à sa satisfaction.

Réellement une aubaine pour chacune des espèces, ces logements,

Tant pour le Pic chevelu que pour la Petite Buse, comme mentions.

Prétendre que les oiseaux trouvent toujours leur dû dans la flore,

De prime abord, semble entrer dans la normalité des choses,

Mais si leurs prochaines couvées doivent obligatoirement éclore,

L'homme, dans sa frénésie à vider ce temple, s'obligera à une pause.