UN MEXICAIN DANS MA COUR

Article de Michel Bourassa

 

Le 7 août 1988, en contournant le coin de la maison pour entrer par l'arrière, je lève les yeux vers les arbres du boisé et j'aperçois au faîte d'un orme desséché (dû à la fameuse maladie causée par un parasite propre à cette espèce) un magnifique oiseau d'un jaune éclatant à la poitrine.

Mes jumelles sont, heureusement, à la portée de la main, près de la porte arrière, à l'intérieur de mon agrandissement et en criant lapin, pour ne pas dire oiseau, je suis en possession de ces dernières.  Tout en les ajustant, je les oriente vers le visiteur du jour et sans connaître l'espèce exacte, j'admire ses différentes couleurs, lesquelles se répartissent comme suit:  alternance de bandes assez larges de blanc et de noir à la tête avec un bec lustré et fort, laissant apparaître un dos brun avec des ailes d'un brun rougeâtre pour se compléter par le dessous complètement jaune citron d'une brillance incomparable.

Après la consultation de mon guide d'identification des oiseaux, c'est un Tyran quiquivi (anciennement kiskidi) de la région du Mexique (et non une espèce de Martin-pêcheur) qui s'est sûrement égaré, pour mon grand bonheur.