Deux jeunes hiboux au téléphone

 

Article de Michel Bourassa

 

Vers 20h00, une journée de fin d'août 2002, un ami demeurant dans un rang de la Municipalité d'Yamachiche communique avec moi et me signale la présence de deux rapaces ou hiboux qui se répondent depuis déjà au moins dix minutes ( il faut préciser que ce copain m'avait dit auparavant que ces oiseaux de nuit faisaient ce petit manège régulièrement et qu'il m'appellerait lorsque ça surviendrait: c'est le moment ). Il veut que je les identifie à l'appareil: il est fou, comment va-t-il faire ?

 

Je lui fais remarquer qu'il est dans la maison et qu'eux, ils sont près de la rivière, dans les arbres, et assez loin en plus: ils ne viendront sûrement pas au bout du fil ( c'est une farce ) !

 

Comme il possède un appareil cellulaire et qu'il a un patio, il se dirige sur celui-ci et il débute ses sifflements plaintifs et me demande de bien écouter car ils vont répondre bientôt; aussitôt dit, aussitôt fait, car une première série de silements languissants se fait entendre et je les reçois bien à mon oreille ( je m'assure que ce n'est pas mon complice qui s'exécute pour ne pas créer de confusion ). Je lui fais répéter l'exercice en deux autres occasions et les hiboux reprennent leurs gémissements sifflés sur-le-champ ( ou plutôt dans les arbres ) : la réponse est plus rapide qu'un appel aux instances gouvernementales ! Au fait, ces oiseaux nocturnes sont deux jeunes Grands-ducs d'Amérique, identité connue le lendemain lors d'une visite en soirée avec deux partenaires observateurs, lesquels hiboux sont accompagnés de leurs parents.