ELLE ET LUI

 

Le 20 décembre 2006 est témoin d’une rencontre insolite et pas nécessairement souhaitée entre deux êtres n’étant pas faits pour s’entendre.

 

Elle , descend de l’autobus scolaire après sa journée de classe et s’apprête à se rendre à la maison , comme à l’habitude et ce, sur la rue Gérin-Lajoie , à l’ouest.

 

Lui , vient à peine de traverser la rivière à la nage et se présente au même moment sur cette rue , et ce , à plus ou moins soixante-dix mètres , encore plus à l’ouest. Malgré son imposante stature , il a perdu tout son panache , marchant nonchalamment vers l’est tout en attendant de sécher.

 

Elle , lève la tête et l’aperçoit qui s’avance en sa direction pour , un court instant s’arrêter , ne sachant que faire devant ce colosse mais , pour aussitôt rebrousser chemin à la course afin de s’éloigner de lui le plus rapidement possible.

 

Lui , trop occupé à récupérer , continue sa marche de santé mais pour s’enfuir à son tour , au galop , en voyant un citoyen de la rue sortir de son domicile et le regarder , ainsi que la jeune fille , qui est déjà rendue assez loin.

 

Elle , malgré sa peur , causée surtout par la surprise , prend le temps de m’avertir qu’il y a un orignal dans les alentours et de faire attention ; très beau geste de sa part , à son jeune âge ( environ 10 ans ) , montrant du sang-froid et de la maturité , d’autant plus qu’elle venait d’avertir une dame , avant moi.

 

Quant à lui , l’orignal , il galope sur la rue Milot et se sentant suivi par quelques gens , il emprunte la rue Jean-Baptiste Gélineault et traqué par un véhicule , il se sauve dans un boisé au nord-ouest de la route 138 et y disparaît.

 

Elle , pas trop rassurée , va frapper à la porte d’un voisin , ce qui est le geste à faire dans un tel cas ; vraiment impressionnant comme attitude.

 

L’an dernier , dans le même secteur , un orignal a foulé l’asphalte de cette rue , ne créant pas d’émoi comme celui-ci.

 

Il y a près de vingt ans , un joueur de tennis en vélo a dû revenir sur ses roues lorsqu’il suivait un ours , croyant être un chien , et ce encore sur la rue Gérin-Lajoie .

 

Souvent , des Cerfs de Virginie occupent les champs près du cul de sac de cette route ; justement , quatre ont été vus par un marcheur , le 2 janvier 2007 à cet endroit même.

 

Il ne manque pas de vie dans cet environnement car c’est à moins d’un kilomètre des boisés du lac St-Pierre.