UN DRÔLE D'ORIOLE DE BALTIMORE

Article de Michel Bourassa

Lors de la migration des parulines au printemps 1990, tout en notant les espèces dans mon "petit royaume" près du lac St-Pierre, j'enligne de mes yeux et ensuite, de mes jumelles, un oiseau qui a les couleurs de l'Oriole de Baltimore, de prime abord, car j'ai le soleil qui me dérange et je dois faire un pas à gauche pour mieux voir et me rendre compte que c'est plutôt un Tohi à flancs roux femelle (c'est encore mieux, vu sa rareté dans la région).  Son bec fort et ses couleurs tranchantes ont facilité l'identification de ce bijou de passereau.

L'INOPPORTUN

Habitué à voir des Mésanges à tête noire me "monter" sur la tête lorsque je verse des graines de tournesol sur les mangeoires à aire ouverte, je ne m'en offusque pas en les ignorant même, pressées qu'elles sont à s'accaparer de l'une de celles-ci.  Mais aujourd'hui, c'est autre chose car le client en question est des plus entreprenants et n'arrête pas de me tourner autour de la "cage à méninges" comme si j'étais de trop; vraiment pas trop reconnaissant de sa part.

En effet, un tarin des pins s'obstine dans son harcèlement jusqu'à mon retrait pour le voir, enfin, se poser et manger tranquille; je l'ai probablement dérangé et il n'a pas apprécié, mais pas du tout!

L'ABBÉ DES BUISSONS

S'il y a un oiseau que je trouve vraiment drôle et attachant dans un même temps, c'est la Paruline à calotte noire avec, justement, sa petite calotte noire sur la tête, portée à la manière de l'abbé qui lit son bréviaire dans ses moments libres en se promenant dans des allées entourées de haies et d'arbres aux abords de son presbytère.

La Paruline à calotte noire, elle, sautille d'une branche à l'autre plus souvent qu'autrement dans les haies de hart rouge et se fout éperdument de tout ce qui l'entoure, concentrée à chercher sa pitance:  prière de ne pas déranger.