ÇA VIRE

Article de Michel Bourassa

 

Dans l'après-midi de la première journée d'automne de 2002, par un temps nuageux avec quelques éclaircies, de retour de ma rivière, la Petite Yamachiche, deux Marouettes de Caroline et un Bruant de Baird font déjà mon bonheur mais je décide de tenter ma chance à mon endroit de prédilection pour les parulines et je m'y arrête sans trop d'espoir.  Tout en empruntant le petit sentier dans le boisé, un calme presque plat y règne mais je continue à l'extrémité dans les aulnes et les saules, qui sait? 

 

En effet, en imitant la Mésange à tête noire et le Viréo à tête bleue, un de mes anges ailés répond et un deuxième, puis un troisième pour réveiller la vie qui se trouve dans les buissons car à leur tour, les viréos débutent leur danse avec l'apparition du Viréo à tête bleue suivi du Viréo de Philadelphie et immédiatement, à une seconde près, du Viréo mélodieux, lesquels virent haut dans les branches, de gauche à droite, en me rendant captif par leurs prouesses de voltiges et me permettant par la même occasion d'observer une Paruline obscure, deux Parulines rayées et une Paruline des pins

 

Pourquoi mon acharnement à harceler ces viréos et parulines sans oublier les mésanges?  C'est simple, parce que lesdits fourrés où se camouflent ces oiseaux sont les mêmes qui cachaient un petit trésor l'an dernier, soit le Viréo de Bell; malheureusement, et je rêve probablement aussi en couleur, ce viréo jaunâtre ne répond pas à mon appel.  Mais peu importe, dans les prochaines tentatives, il sera peut-être à l'écoute et osera peut-être répondre à l'une d'elles pour se présenter devant mes jumelles; jamais deux sans trois car il l'a fait deux fois dans le passé.  J'ai déjà hâte à ce rendez-vous espéré.