Rêves magiques d’oiseaux

 

                                                                     LE SOSIE VIOLET

 

                                                                Texte de Michel Bourassa

 

 La nuit du 2 mars 2016 m’offre un petit blizzard onirique d’oiseaux à l’heure du début de la tempête de neige, laquelle va sévir jusqu’au milieu d’une matinée d’une neige poudreuse qui s’accumule lentement sur la région de la Mauricie. Le sommeil réparateur va apporter de la fantaisie dans les cellules au repos de mon cerveau et va progressivement l’émerveiller par des images apaisantes.

 

Les manifestations initiales du songe conduisent le sens de la vue vers un décor urbain dans lequel maints arbres entourent mon corps invisible qui se trouve devant une cathédrale; alors, la réalité de mon subconscient me fait avancer sur l’allée côtoyée des dits arbres, dans lesquels une vie aviaire se manifeste sans se laisser voir, donnant une impression d’une heureuse liberté dans ce vaste espace du moment. Rendu à l’étape finale menant à l’entrée du temple religieux, soit à ses portes, l’inattendu survient.

 

Projeté et rendu à l’intérieur de cette cathédrale, qui n’en est plus une car la première sensation ressentie en est une de me trouver dans un lieu des plus étranges, avec l’humidité qui y règne dans une certaine obscurité lugubre, le regard de mon être du rêve s’oriente instantanément vers la voûte à la texture de roc. Le plafond de ce roc  noirâtre laisse échapper une lumière feutrée, laquelle montre une étroite corniche où des membres de la gent ailée se reposent, en commençant par une Hirondelle bicolore qui se trouve agrippé à la paroi gauche; l’attention dudit regard est soudainement attirée vers la droite qui offre un couple de Mésange à tête noire, dont les deux individus semblent chercher une quelconque nourriture : étrange de voir cette espèce dans un endroit si austère!

 

Mais la surprise va arriver sans avertissement et directement du centre de cette bordure rocheuse et elle va être de taille car, un bécasseau se tient debout, dans une position altière, tout en ressemblant comme deux gouttes d’eau à un Bécasseau violet, soit son sosie, pattes rougeâtres en moins; ce dit bécasseau, que fait-il dans cette fameuse « caverne »? La réponse est simple, car c’est un songe et dans une telle situation, tout est possible et, s’il y a déjà eu l’homme des cavernes, pourquoi n’y aurait-il pas le Bécasseau violet des cavernes?

 

Le réveil me présente un tout autre paysage lorsque mes yeux se tournent vers la fenêtre de ma chambre, me présentant une neige immaculée déposée par les nuages de passage à ma rue; c’est beaucoup plus gai que les lieux lugubres du rêve!