CIGARETTE ET OISEAUX

 

                                                                 Texte de Michel  Bourassa

 

À première vue, ces deux mots ne vont pas ensemble et c’est précisément la raison de cet article, surtout pour ceux et celles qui  veulent ne plus fumer. L’observation des oiseaux est une telle passion que lorsqu’on cherche un oiseau et qu’on le regarde attentivement par la suite, l’envie de fumer est beaucoup moindre et même souvent inexistante. De plus, si l’on fait partie d’un club d’ornithologie et que la majorité des observateurs ne fument pas, il est beaucoup plus motivant de faire comme eux : de toute manière, la vue des oiseaux empêche souvent d’y penser!

 

             Comme il faut régulièrement se rendre dans les milieux naturels remplis de végétation comme les sous-bois, les forêts et même les champs d’herbes variées, il est fortement recommandé de ne pas se promener avec une cigarette allumée, ce au coin de la bouche. Comme l’ennui est souvent la raison première de plusieurs nuisant à la cessation de fumer, ceux-ci ne verront pas le temps passer en observant la gent ailée, tellement ils vont être accaparés dans leur recherche du spécimen convoité, et parfois rare : la journée est toujours trop courte!

 

            Le premier gagnant de cette situation idéale pour l’individu qui tente l’expérience et lequel réussi au fil des jours  à se défaire de cette habitude néfaste pour la santé, est justement cette santé souhaitée par chacun de nous. En effet, en plus de pratiquer une activité passionnante par cette observation des oiseaux, les sens deviennent plus alertes, car les yeux doivent constamment être aux aguets, car les oreilles doivent identifier la source des sons entendus afin de repérer l’endroit où l’oiseau se situe, car les mains doivent ajuster rapidement les jumelles ou la lunette d’approche, car les jambes doivent se déplacer rapidement pour pivoter, enjamber des obstacles et même parfois courir, ce afin de se rapprocher d’un individu aviaire; toutes ces qualités du corps se développent, sans s’en rendre compte, graduellement avec les heures de recensement dans le monde des oiseaux et ce dit corps en sort grandi et surtout en santé, comme mentionné ci-haut.

 

         En conclusion, ce n’est pas nécessairement une potion magique, mais plusieurs réussissent à cesser de fumer en pratiquant l’ornithologie, tout en étant des plus utiles à la société pour certains, soit ceux qui oeuvrent bénévolement en fournissant des statistiques fort importantes par des rapports de recensement des espèces d’oiseaux, tout en s’instruisant eux-mêmes sur ledit sujet. Donc, bonne chance à ceux et celles qui seront tenter de s’engager dans l’aventure et la réussite pourrait bien être au rendez-vous!