Rêves magiques d’oiseaux

 

                                                     OISEAUX DANS LA RUE

 

                                                       Texte de Michel Bourassa

 

 Malgré la clarté des images du songe, il règne une certaine morosité dans l’air, avec le temps sombre amené par les nuages à leur plus bas niveau dans l’azur car, même si c’est au début de ce dit rêve, l’humidité est ressentie par le cerveau : ne me demandez pas comment ça se réalise, c’est un mystère qui appartient au monde des neurones!

 

           Le tout se passe lors des heures nocturnes du 30 juin 2012 et dans une telle atmosphère, je me retrouve en vélo sur le boulevard Duchesne, soit à quelques mètres seulement de la rue Saint-Georges; mon ralentissement afin de tourner le coin m’accorde une faveur inouïe en me présentant, comme sur un plateau d’argent, un oiseau exceptionnel par sa rareté, soit un Moineau friquet, lequel picore sur le bitume du boulevard dans une parfaite désinvolture : c’est une vision onirique impressionnante! Un autre spécimen aviaire vient soudainement se joindre à ce moineau et n’a rien à lui envier quant à sa rareté puisque c’est un Bruant à ventre noir, un visiteur inattendu venu du centre nord des États-Unis d’Amérique, lequel cherche sa pitance quotidienne dans les fissures de la rue : vraiment un bijou pour les yeux!

 

           Après la vue de ces deux merveilleux oiseaux, j’entre sur la rue Saint-Georges, laquelle a été dépouillée de son asphalte, la laissant sur un sol terreux, ce dernier mêlé à quelques plaques sablonneuses, où des brindilles d’herbes poussent ici et là; alors, après cette constatation sur l’état de la rue, j’aperçois immédiatement deux amis observateurs installés avec leur lunette d’approche, ceux-ci regardant au nord, vers le trottoir, puisque nous somme au sud! À cet instant, je remarque une activité intéressante sur le sol de la part de la gent ailée et, avec mes jumelles, les ayant depuis l’origine du songe, l’investigation commence pour me voir reconnaître l’espèce suivante, soit un Pluvier kildir, accompagné de deux congénères ; tout en continuant, plusieurs oiseaux de rivage s’y trouvent, comme des Pluviers argentés, des Bécasseaux semipalmés et des Bécasseaux à croupion blanc. Les trois ornithologues amateurs que nous sommes repérons un bizarre mais magnifique pluvier qui s’avance vers nos humbles personnes, possédant d’une part, la tête du Pluvier de Mongolie, à la face blanche marquée d’un bandeau noir, et d’autre part, ayant la poitrine du Pluvier guignard, au chamois étendu sur celle-ci lors de la période hivernale : un pluvier des plus resplendissants dans sa beauté, laquelle nous admirons au plus haut point!

 

          Comme très souvent,  le rêve se termine brusquement et je dois en écrire les détails les plus importants car, autant les faits et images étaient clairs pendant le sommeil, autant ça commence à vouloir se laisser oublier au réveil; rapidement après le lever, l’essentiel est couché sur le papier et, aujourd’hui, le résultat vous est présenté.