LES TERRES DE LA COMMUNE

 

                                                       Texte de Michel Bourassa
                                                       Sources : J-Alide Pellerin, historien de Yamachiche

 

Du début des années 1900 à aujourd’hui, les gens de notre municipalité appellent le secteur ouest de Yamachiche ainsi : les terres de la Commune, lesquelles terres sont principalement celles entre la Petite rivière Yamachiche et se rendant entre Louiseville et Yamachiche, soit un peu avant les commerces de La Porte de la Mauricie.  Les terres de la Commune font donc partie du fief Gros-bois Ouest, lequel est, au sud-ouest, borné partiellement par la Route-du-Brûlé et plus haut, en longeant le centre de la Rivière-du-Loup. Effectivement, le bas de la Petite rivière Yamachiche et les concessions des Petites-Terres, de la Chicane, du Village de la Rivière-du-Loup, se trouvent donc dans les anciennes limites du fief de Gros-bois Ouest.

 

        Avant la construction de l’autoroute 40, les terres de la Commune se rendaient jusqu’à l’eau de la « grande anse » du lac Saint-Pierre et les éleveurs de vaches laitières du secteur ouest de notre localité les laissaient  à « l’herbe » pendant toute la saison estivale, allant les mener à ces champs le matin et les ramenant en fin de journée pour les traire; cet élevage demandait beaucoup de travail et de temps, la traite s’effectuant à la main. Ces terres étaient des champs en friche pour les animaux, mais aussi, certaines étaient pour la culture de céréales comme le blé et l’avoine; ces dernières étaient souvent inondées par les eaux du lac Saint-Pierre et ce, pratiquement à chaque printemps, retardant les semences de quelques semaines sur une partie du territoire, surtout celle située vers le lac. Les dites terres de la Commune, avant d’être traversées par l’autoroute 40, l’avaient déjà été par le nouveau tracé de la route 138, soit celui d’aujourd’hui, lequel tracé a été inauguré en 1938 et coupé en deux parties toutes ces terres, soit entre l’ouest de Yamachiche et La Porte de la Mauricie.

 

       Aujourd’hui, le territoire de la « Commune » est occupé en grande partie par des cultures comme le maïs à fourrage, le soya et le sarrasin, laissant peu de champs en friche, conséquence de la disparition de la majorité des éleveurs de vaches laitières. Quelques boisés séparent certaines de ces terres, lesquels appartiennent à des citoyens de la région. Le printemps, plusieurs de ces champs accueillent les oiseaux migrateurs, comme plusieurs espèces de canards, des Bernaches du Canada, des Oies des neiges, des oiseaux de rivage, des goélands et parfois, une rareté (Ibis falcinelle, Canard siffleur, Aigrette neigeuse, entre autres), ce dans la partie située près de l’autoroute, surtout.  

 

     Les terres de la Commune ont joué et jouent encore un rôle très important dans l’économie refaites et creusés, autant du côté nord que du côté sud, ce avant l’asphaltage locale, permettant de nourrir autant les animaux d’autrefois que les gens d’aujourd’hui, étant des producteurs et des consommateurs. En juin 2014, il faut signaler que les entrées de chaque champ et les fossés côtoyant la route 138, entre Louiseville et Yamachiche, ont été respectivement de la route