PASSERELLES DU QUÉBEC
Article de Michel Bourassa
Afin
de mieux apprécier la faune et la flore du Québec, les diverses
instances oeuvrant pour la protection des milieux
naturels ont, au fil des ans, érigé des passerelles et des
trottoirs s’avançant dans les marais, les tourbières et les
boisés, ce au grand plaisir des utilisateurs.
La plus
longue passerelle de la province est celle de la tourbière du secteur
Saint-Daniel, dans le Parc national de Frontenac, aux limites des
régions des Cantons-de-l’Est et de
Chaudières-Appalaches, dont la longueur correspond à 4.4
kilomètres et ayant notamment dans sa flore, des plantes carnivores; la
seconde installation du plus long trottoir de bois se trouve dans les Cantons-de-l’Est, à Magog, correspondant au
Marais de la Rivière-aux-Cerises et ayant 2.2 kilomètres à
parcourir dans un paysage à l’allure de taïga. La palme
revient ensuite à celle de la Pointe-à-Caron, à
Louiseville, d’une longueur de 985 mètres, possédant
plusieurs essences d’arbres et d’arbustes ainsi que quelques
grenouillères pendant tout le trajet; pour la troisième, il faut
se diriger vers Nicolet, à
l’Anse-du-Port, où trône une importante érection sur
pilotis, avec une distance de 800 mètres à marcher, laquelle
passerelle possède deux pavillons sur son parcours, et une tour à
son extrémité aboutissant aux rives du lac Saint-Pierre.
La
Tourbière de Saint-Lazare est la prochaine sur la liste de ces joyaux de
construction en pleine nature, dont la distance totale est de 670
mètres; quant à la passerelle de la Pointe-Yamachiche,
celle-ci vient au cinquième rang au niveau de la longueur, ce avec ses
576 mètres de plancher et ses deux belvédères à
chacun des bouts finissant en face de la « petite baie » Yamachiche. Dans la Mauricie, Trois-Rivières,
à l’Île Saint-Quentin, une passerelle traversant un secteur
marécageux composé d’arbres adultes et laquelle longe la
rivière Saint-Maurice, peut être parcourue sur au moins 400
mètres d’un trottoir de bois se terminant au fleuve Saint-Laurent;
la « petite passerelle » de Nicolet,
à quelques centaines de mètres de la
« grande », vaut aussi la peine à visiter, surtout
au printemps, ce avec ses 200 mètres.
Châteauguay est un autre endroit où un trottoir de bois de
200 mètres sillonne un sous-bois, sans oublier la passerelle flottante
de 200 mètres munie d’une tour, ce au parc Oka, à la Grande
Baie du lac des Deux-Montagnes. Dans le parc national de Plaisance, en
Outaouais, un pratique trottoir flottant de 300 mètres,
accompagné d’une tour, peut être fréquenté en
empruntant le sentier La Zizanie-des-Marais, et il faut absolument
considérer le site du Cap Tourmente avec ses trottoirs de bois menant
vers le fleuve Saint-Laurent, ce en provenance de l’accueil.
Il
ne faut surtout pas oublier la petite passerelle de Saint-Barthélémy,
avec un pavillon servant d’abri et de cache en même temps et ce,
avant d’arriver à la fin, se trouvant à plus ou moins 100
mètres; ce trottoir de bois s’avance dans les champs
inondés où les canards, les oies et les bernaches se reposent
à chacun des printemps.