DES CROYANCES POPULAIRES (2)
Article de Michel Bourassa
Suite au texte 221, Des croyances populaires, il est pertinent de
revenir sur le sujet, car il y a encore plusieurs situations qui demandent
à être signalées, même si le scepticisme est souvent
de mise, dépendant des croyances des gens impliqués, ce qui est
des plus respectables.
Le
trèfle à quatre feuilles représente un exemple parfait
dans les croyances, car plusieurs croient que la trouvaille de l’un d’eux
en pleine nature va leur apporter de la chance dans le quotidien, tandis que
d’autres ne s’attardent nullement à cette affirmation. On
pourrait aussi inclure la possession d’un éléphant,
d’un fer à cheval ou d’une patte de lapin, entre autres, de
toute forme possible, notamment en porte-clés.
L’éphémère, une espèce d’insecte, entre
dans la croyance d’une prospérité prochaine des plus
rapprochées pour celui qui a le bonheur d’en croiser une et la
plupart pense immédiatement à l’aspect monétaire;
dans les années 1950, pour un certain temps, la richesse doit avoir
accompagné les gens de Yamachiche, car une
invasion d’éphémères s’est produite par une
chaude soirée estivale, ce dans le ciel de la municipalité,
lesquelles éphémères voyaient plusieurs d’entre elles
tomber au sol.
La
chauve-souris est un spécimen animal qui possède une très
mauvaise réputation et la raison principale est la phobie d’un
grand nombre d’humains de voir l’une d’elle venir se poser
sur leur tête et coller ses ailes dans les cheveux; ce mythe populaire
est ancré depuis la nuit des temps ou presque, tellement il semble
être véridique, mais il n’en est rien, car la chauve-souris
est absolument inoffensive à ce niveau. Depuis toujours, les « bibittes »,
comme les grenouilles et les crapauds, ont attiré les enfants, surtout
les garçons, et chaque
mère avait trouvé des paroles magiques pour dissuader leur(s)
garnement(s) de les toucher (surtout les crapauds); elle n’avait
qu’à dire que ces crapauds galeux à la dégueulasse
apparence donnaient des gales aux mains de celui qui les touchait et la formule
fonctionnait presque toujours, même si c’était faux!
Au moins
jusqu’aux années 1950, il n’était pas rare
d’entendre quelqu’un dire que toute femme enceinte devait
absolument éviter la rencontre de tout quêteux,
parce que la future naissance de l’enfant deviendrait
problématique, soit par une ou plusieurs infirmités à ce
dernier, allant même jusqu’à la mortalité possible;
quelques mendiants ont joué ce jeu lorsqu’on leur refusait
l’asile, un repas ou l’aumône, en menaçant les
occupants du foyer d’un tel sort réservé au
nouveau-né à venir : ça jouait dur, comme on dit! À
cette même époque, plusieurs racontaient que le septième
enfant d’une famille possédait le don d’arrêter
l’écoulement en abondance de sang, soit tout genre
d’hémorragie; personnellement, je suis presque obligé
d’y croire car, à l’âge de 5 ans, suite à un
appel de ma mère à une de mes tantes reconnue pour ce don, un
saignement de nez incessant dû à un coup fut interrompu
instantanément : je m’en souviens comme si
c’était aujourd’hui, parce que j’étais en
panique.
Le monstre du
« Loch Ness », en Écosse, existe dans la
tête de plusieurs depuis plusieurs décennies, mais c’est
probablement au seul endroit où il est présent, car personne
n’a eu la chance de le voir! Ce fameux mastodonte de ce lac rendu
célèbre par cette légende, possiblement fabriquée
de toutes pièces, ressemblait à un énorme reptile des mers
des temps préhistoriques, selon les quelques témoins oculaires,
ne possédant aucunes preuves comme des photographies ou un film; bonne
chance à ceux qui y croient encore. Personnellement, si un tel animal
marin a été aperçu, il y a une très forte
possibilité de la présence d’un énorme esturgeon,
lequel peut mesurer 15 pieds de long et peser au moins 1,400 livres. Un autre
monstre du même acabit nous a été présenté
comme réel, soit l’abominable homme des neiges, habitant les
neiges éternelles des montagnes himalayennes, nommé le
« yéti »; des traces démesurées de
pieds dans la neige sont la seule et mince preuve de l’existence
passée d’un tel être.
Dans la jeunesse,
comme la crédulité est très forte devant la confiance que
chacun possède pour ses parents, le « Bonhomme sept heures »
est demeuré dans notre petite tête pendant au moins quelques
années, lorsqu’on nous menaçait de son arrivée si
nous n’allions pas au lit à 7 :00 heures du soir ou encore,
si nous n’étions pas sage immédiatement, soit au premier
avertissement : assez cruel quand même, envers les bambins que nous
étions! Que dire des fameux fantômes se promenant dans le
cimetière de la municipalité, une autre peur faite aux jeunes
pour les empêcher de jouer dans ces lieux, surtout lorsque la
soirée s’amenait; il fallait respecter ce site en ne
dérangeant pas les morts, tout en conservant une bonne réputation
auprès des autorités religieuses. Une autre croyance dans la
manipulation de notre jeune cerveau, identifiée au « Père
Noël » et à « Saint-Nicolas », a
réjoui chacune des années heureuses de l’enfance, ce dans
le but de recevoir les cadeaux tellement anticipés pendant les longs
jours avant Noël ou/et le Jour de l’An.
Une croyance populaire
circule depuis longtemps et même si elle a été
démentie en quelques occasions, elle continue à vivre dans
l’imaginaire de plusieurs, autant chez les hommes que chez les femmes et
ça concerne la longueur du sexe masculin de race noire. Plusieurs ont
affirmé et affirment encore aujourd’hui que le pénis des
hommes noirs est plus long que celui des hommes de race blanche ou toute autre
race, ce qui est faux, cette particularité masculine
n’étant pas influencée par la couleur de la peau ou de la
race, brisant ce mythe très persistant. Enfin, une autre croyance qui
prend le champ en ne tenant pas la route est celle des vaches couchées
dans un pré, laquelle croyance dit que cette position de tels animaux de
ferme annonce l’arrivée de la pluie dans un avenir très
rapproché; eh bien non! car en étant
couchées, les vaches sont tout simplement en train de digérer
leur repas.