FAITS SAILLANTS AVIAIRES 2012
(Juillet à décembre)
Article de Michel Bourassa
À la première journée de juillet, un habile
Balbuzard pêcheur, avec sa prise (une barbotte) dans les serres, tourne
en vol devant Pointe-Yamachiche et disparaît au
fond de la « petite baie » ; quant au 3 de ce mois,
deux Sternes caspiennes font la sieste à cette dite « pointe ».
Le 5, une Sarcelle à ailes bleues effleure les joncs du fond de la
« petite baie » et le 8, onze Martinets ramoneurs
tournent continuellement au-dessus du presbytère local; deux Bruants des
prés sont sur la clôture menant au cul-de-sac du chemin des Petites-Terres
et un Héron vert jaillit des scirpes de la
« pointe », ce le 10. Le 12, une Alouette hausse-col
surgit sur la route Gélinas (anciennement la Bezotte) et le 13, avant leur départ
définitif de Yamachiche, huit Hirondelles
à ailes hérissées (une nouvelle espèce à Yamachiche depuis 2007), sont posées sur un fil de
la ligne électrique longeant le chemin des Petites-Terres; le 19, un
chat est seul à l’entrée de la passerelle, avant la
« pointe » (perdu ou abandonné?) et le 21, trois
Plongeons huards, sept Sternes caspiennes (record pour Pointe-Yamachiche), deux Mouettes de Bonaparte et plus de soixante
Hirondelles de rivage sont les têtes d’affiche du jour sur ce site.
Un couple de Pics maculés attend sur un tronc d’arbre pour nourrir
les jeunes (au moins deux) dans un autre, tout près, soit à moins
d’un mètre, ce à l’arrière d’une cour de
la rue Jean-Baptiste-Gélineault en ce 26
juillet; deux Tournepierres à collier le 28, trois Bécasseaux
à croupion blanc le 29 et une majestueuse Mouette rieuse en plumage
nuptial le 31 terminent en beauté ce 7ème mois de
l’année.
Le 3 août, dix Grandes Aigrettes ont survolé Pointe-Yamachiche et le 6, au marais de la voie ferrée,
trois Bihoreaux gris s’y reposent. À Pointe-Yamachiche,
le 12, un Carouge à tête jaune femelle surgit au bout d’une
jeune tige de saule et quelques minutes plus tard, une femelle Petit Blongios sort des broussailles, à 25 mètres du carouge. Dès le 13, dix-huit Grandes Aigrettes
passent dans le ciel de la « pointe » et un Balbuzard
pêcheur tournoie dans les airs et le 21, deux Bécasseaux de Baird
picorent au même endroit. Le 24, un Moucherolle des saules et un Merlebleu de l’Est s’accaparent des arbres secs
de mon terrain et au moins quarante Sarcelles à ailes bleues avec un
Goéland brun sont repérés à Pointe-Yamachiche, pour voir surgir le 29 dans cet environnement,
trois Bécasseaux roussâtres et quelques espèces de parulines, dont la Paruline
à collier, la Paruline des ruisseaux, la Paruline à tête cendrée et la Paruline noire & blanche et ainsi mettre un terme aux
espèces de ce mois d’août.
Le 1er
septembre marque l’entrée du Pipit d’Amérique
à Pointe-Yamachiche et dès le 2, au
même site, une Paruline à poitrine baie
apparaît dans un des saules du sentier; le 4, vingt-deux Grandes
Aigrettes (un record absolu) et un Courlis corlieu en
migration se donnent en spectacle et ce, au même endroit. Le 5, une
possibilité d’un Bruant de Henslow se
présente furtivement dans le Bident penché près du rivage
de cette dite « pointe » et le 6, un Pluvier bronzé
survole cette dernière; encore sur ces lieux, une Paruline
du Canada et une Paruline à collier
s’ajoutent aux nouvelles espèces 2012 le 11, et le 12, une Petite
Buse passe au-dessus de ma maison. Le 14, une Paruline
couronnée sort des vignes des abords du chemin de la
« pointe » et le 18, deux Troglodytes des forêts
fréquentent les fougères du même coin faunique. Dans cette
période, au moins trois groupes d’étudiants et
étudiantes dans le domaine de la faune, dont un de la région de
Montréal, ont analysé les boisés et le site même de
Pointe-Yamachiche, en compagnie de leurs professeurs.
Le 19, ma 208ème espèce observée de
l’année 2012 est un Bruant de Lincoln, lequel est caché
dans les jeunes saules de la « pointe »; dès le
21, un Bruant de Baird tente de se camoufler dans une petite touffe de joncs,
près du rivage de la « pointe » et un impressionnant
nombre d’au moins cent vingt-cinq Sarcelles à ailes bleues nagent
avec environ cent soixante-quinze Sarcelles d’hiver, tout près sur
l’eau. Le 27, une Paruline bleue cherche sa
pitance à Pointe-Yamachiche, tout comme six
Quiscales rouilleux, le 28, en ce lieu; un Tarin des
pins se montre le bec à la mangeoire de ma cour le 29 avant-midi et dans
l’après-midi, neuf Bruants à couronne blanche se retrouvent
au secteur du marais de la voie ferrée. Deux Plongeons huards terminent
bien septembre sur l’eau du lac Saint-Pierre, le 30.
Le 1er octobre voit douze surprenantes Alouettes hausse-col
fréquenter le sol de la « pointe » avec un Plectrophane lapon; le 7, un Bruant des champs trouve
refuge sur une branche d’un arbuste, à la base de la montée
du viaduc de la sortie 180, le 9, deux des premiers Bruants hudsoniens de
l’automne se balancent sur un jeune saule de Pointe-Yamachiche,
le 10, un Grand Pic se promène aux arbres de la courbe de la
rivière, près de mon terrain, et le 11, plus de cinquante Tarins
des pins vident littéralement ma mangeoire de ses graines de tournesol
tout en apercevant un Moucherolle phébi
à la côte de la rivière. Le 12, quatre Gros-becs errants se
régalent à un poste d’alimentation de la rue Bellemare et
au moins soixante-dix Merles d’Amérique habitent encore Yamachiche; quant au 13, c’est l’arrivée
automnale de la Buse pattue aux champs de la voie ferrée et plusieurs Canards
pilets, soit environ soixante, se retrouvent dans la « petite
baie » Yamachiche. Le 14 au matin, deux Merlebleus de l’Est deviennent ma 94ème
espèce au secteur du marais de la voie ferrée et le 15, un
tapageur Pic à dos noir mâle fait irruption aux arbres secs de mon
terrain, pour s’enfuir presque tout de suite; quatre autres Merlebleus de l’Est, le 17, un Autour des palombes et
trois Bruants familiers, le 18, six Quiscales rouilleux,
le 20, et quatre-vingt Pipits d’Amérique, le 21, deviennent tous des
oiseaux intéressants à recenser. Le 23, une Oie rieuse
côtoie les bernaches au marais de la voie ferrée, tout
près, un Durbec des sapins chante au boisé et au moins dix-huit
Jaseurs boréaux se nourrissent sur la rue Gérin-Lajoie; un Bruant
fauve de la dernière heure vient dessous la mangeoire de la cour
arrière, ce le 28, pour ainsi terminer sur une bonne note octobre.
Le 5 novembre, deux Macreuses à front blanc adultes volent
à ras l’eau, ce en face de Pointe-Yamachiche
et le 6, deux Grues du Canada, soit la mère avec son jeune, se
ravitaillent à un champ labouré de la rue Gérin-Lajoie, et
le feront pendant deux autres jours; aussi le 6, un Sizerin blanchâtre se
confond dans un groupe de plus de cinquante Sizerins flammés dans les
bouleaux du chemin des Petites-Terres, soit celui menant au cul-de-sac. Pendant
cette période, plusieurs espèces de premier ordre
défilent : des Becs-croisés bifasciés,
des Gros-becs errants, des Durbecs des sapins, des Jaseurs boréaux, des
Tarins des pins, des Pipits d’Amériques, les fameux sizerins et un
Grand Pic, entre autres; le 11, une Pie-grièche grise chasse aux
épinettes de la Gérin-Lajoie et Pointe-Yamachiche
reçoit la visite d’un Harfang des neiges posé sur un tronc
d’arbre échoué et d’une Buse pattue volant dans son
ciel, le 12. Un Durbec des sapins de la forme rousse se nourrit au début
du chemin des Petites-Terres, le 15, un Grand-duc d’Amérique se
lamente sur mon terrain, le 17 au matin, en plus de voir avant le dîner
au moins quinze membres du club d’ornithologie de Trois-Rivières
observer sur la rue Gérin-Lajoie toutes les espèces
d’oiseaux convoitées et présentes lors des derniers jours;
un Faucon pèlerin se repose dans une tour électrique d’Hydro-Québec,
à la voie ferrée, le 21, et le 22, plus de 1,000 Bernaches du
Canada survolent ma maison, de retour des champs. À cette
période, le fait marquant, lequel va changer à jamais le
décor de l’environnement du chemin des Petites-Terres (près
de la voie ferrée à cet endroit), est le
démantèlement de toutes les tours électriques
d’Hydro-Québec. Le mois se termine sans espèces
spéciales.
Le 1er décembre marque le début du recensement
des oiseaux d’hiver, soit l’Avicourse, et
ce premier jour me fournit 23 espèces, ce qui est très
intéressant comme départ; le 2, un Goéland bourgmestre
vole à basse altitude, à Pointe-Yamachiche,
le 3, une Chouette rayée se laisse admirer dans le boisé du
« petit royaume » de la Petite rivière Yamachiche, ainsi qu’une Pie-grièche grise et un
Pygargue à tête blanche, tous les deux présents à
son embouchure. Pour le 4, c’est au tour de trois Hareldes
kakawis et d’un Goéland arctique de me
surprendre, et ce au même endroit, près du lac Saint-Pierre.
Dès le 5, un Harfang des neiges se repose au sol de Pointe-Yamachiche, à la rive du lac et le 6, un Grimpereau
brun montre une discrétion absolue sur la rue Gérin-Lajoie par
son timide cri. Pour le recensement des oiseaux d’hiver, un Bruant
à gorge blanche arrive à la mangeoire, le 10 et le lendemain 11,
c’est au tour d’un Sizerin blanchâtre d’imiter ce
bruant. Le 12 au midi, un nombre élevé de sept Cardinaux rouges,
soit trois mâles et quatre femelles, se promènent dessous la
mangeoire de ma cour, un maximum depuis les dix de l’hiver 1995-96 (trois
mâles et sept femelles) et deux Merles d’Amérique se
nourrissent à l’arbre fruitier du voisin. Le Recensement des
oiseaux de Noël 2012, soit le 15, donne 22 espèces, dont les
principales sont le Merle d’Amérique (2), le Durbec des sapins
(9), le Gros-bec errant (2), le Bruant chanteur (1) et le Grimpereau brun (1),
pour un grand total de 886 oiseaux, la principale espèce en individus
étant l’Étourneau sansonnet avec 727. Le 16, cinq
Goélands marins passent au-dessus de la rue Gérin-Lajoie et le 19,
un Harfang des neiges scrute son territoire du toit de la grange de la route de
La Chicane. Le 21 au matin, dans la tempête, un Vacher à
tête brune se retrouve dans ma cour, à la mangeoire et le 23,
quatre Perdrix grises, à la voie ferrée, et un Bruant à
gorge blanche, de retour dans ma cour. L’année 2012 se termine
avec plusieurs oiseaux à la mangeoire, mais aucune espèce
spéciale; 2012 m’a permis d’observer 221 espèces,
soit une très bonne récolte, tout en espérant avoir autant
de chance en 2013.