SI TEL EST LE CAS, PARFAIT!

 

Article de Michel Bourassa

 

 

          L’histoire ornithologique débute au printemps 2009 lorsqu’un couple de Sittelles à poitrine blanche semble très intéressé à occuper un des deux nichoirs aux arbres de la façade de la maison, lequel l’entrée a été agrandie par un Pic chevelu. Le tout se déroule normalement, du moins ce que je pense car, après une dizaine de jours de fébriles activités d’aménagement des lieux, la femelle sittelle inspecte son logis et, du jour au lendemain, plus aucuns signes de vie, avec une cabane complètement abandonnée; est-ce que l’ouverture trop grande du nichoir a insécurisé la femelle, ce qui est des plus logiques.

 

          À la fin d’avril 2010, un autre couple de Sittelles à poitrine blanche, probablement le même puisqu’il est à peine à 20 mètres du nichoir envié de l’an dernier, tente à nouveau de prendre possession d’un logement plus imposant qui a trois compartiments superposés; ce trois appartements se trouve au-dessus de la porte de l’agrandissement, à l’arrière de mon domicile. Pendant au moins deux semaines, les membres du couple se démènent à nettoyer chaque logis, à y amener des matériaux frais de végétaux, à faire leurs nombreuses parades nuptiales de la période d’accouplement et à même voir la femelle choisir le logement du centre en s’y installant confortablement avec sa tête sortie de l’entrée, appuyée sur celle-ci : cette fois, c’est la bonne (du moins, ce que je crois).

 

          Mais, les jours suivants me déçoivent avec un autre abandon d’un site reproducteur par des sittelles : pourtant, les ouvertures semblent être adéquates; est-ce que le problème provient d’ailleurs? Trop de va-et-vient par la porte du dessous, une mauvaise orientation du nichoir, majoritairement à l’ouest, la chaleur qui est en cause, laquelle est causée par la tôle de la bâtisse ou encore, une volte-face spectaculaire de la femelle qui se sent mal à l’aise en ce lieu? Si tel est le cas, soit un signe de prudence d’un ou même des deux membres du couple, la décision est la bonne, car leur instinct ne les trompe que très rarement lorsqu’il s’agit de protéger la progéniture et c’est parfait ainsi.

 

         Quelques jours plus tard, un Troglodyte mâle ose, à son tour, à entrer dans le logis du milieu de ce trois appartements avec des brindilles au bec, dans un semblant de tentative pour la construction d’un nid, mais cette entreprise va aussitôt se terminer et pour cause! La raison est que deux jours avant, ce troglodyte occupait un nichoir chez un voisin avec la femelle et dans un accident de cette dernière dans une glace d’une fenêtre, l’amenant dans la mort, ledit troglodyte est devenu veuf, sans s’en rendre compte dans les heures suivantes; le mâle, croyant peut-être avoir été abandonné par la femelle pour avoir mal choisi le nichoir, voulait se reprendre en recommençant un nouveau nid, mais ses efforts demeurèrent vains puisque, en même temps, ses interminables appels sous forme de sérénades étaient toujours sans la moindre réponse : alors, à un certain moment, il a probablement réalisé la perte de sa partenaire.