VISAGES D’HIVER 2

 

Texte de Michel Bourassa

 

 

                Quelques Cerfs de Virginie réunis à l’orée d’un bois,

                Dans un pré enneigé, devient un magnifique cadeau,

                Eux, juste à se reposer ou occupés à chercher leur repas,

                Ce qui est amplement suffisant pour apprécier le beau.

 

                Dans une séquence d’intenses gelées, aux carreaux,

                Lorsque la chaleur trouve les endroits fissurés,

                Les vitres sont envahies par une pellicule d’eau,

                Laquelle apparaît dans des aquarelles givrées.

 

                Tout lac aux glaces prises enchante les pêcheurs,

                Aux jours de janvier qui les amènent sur sa surface,

                Avec leur chalet adapté pour les heures de fraîcheur,

                Les rendant très heureux et se sentant à leur place.

 

                Lorsque les glaçons sont suspendus au bout du toit,

                C’est le temps de repérer l’endroit de la faiblesse,

                Conduisant directement, comme il va vraiment de soi,

                Sur le coupable matériau en manifeste détresse.

 

                Les visages de l’hiver se montrent sous de pâles traits,

                À dominance blanchâtre, amenant une réelle clarté,

                Ce qui rehausse les vastes espaces, dignes de portraits,

                Donnant la raison d’être de cette saison de dureté.