LES CASTORS NE CHÔMENT PAS!
Article de Michel Bourassa
Même si le castor est l’emblème animalier du Canada, et
ce grâce à sa réputation de grand travailleur, il peut
être nuisible à l’occasion. En effet, lorsqu’il
entreprend de construire une digue dans un cours d’eau proche de la
civilisation, soit dans une rivière, un ruisseau ou un fossé de
terre agricole, les conséquences néfastes se font
immédiatement sentir le printemps, lors de la crue des eaux, par des
inondations plus ou moins importantes.
Sur le territoire de Yamachiche, le castor est
présent au Chemin Lamy, dans certains fossés agricoles, à
la limite de Saint-Barnabé-Nord, dans quelques tranchées se
déversant dans le lac Saint-Pierre (à la hauteur de la voie de
service) et dans les deux rivières (la Grande rivière Yamachiche et la Petite rivière Yamachiche).
Cet animal ingénieux est très difficile à décourager
et même si l’on défait son barrage, il va le rebâtir
dans les jours suivants, ce qui représente, annuellement, des
investissements monétaires assez importants pour notre
municipalité; ces opérations sont dans le but
d’éviter toute inondation majeure pouvant survenir suite à
la présence de ces digues. Il est à noter que tout
propriétaire de terres agricoles ayant un de ces barrages à un de
ses fossés peut le détruire lui-même, mais ne peut tuer les
castors présents; il doit informer le M.R.N.F., soit le Ministère
des Ressources Naturelles et de la Faune, lequel verra à évaluer
la situation et à faire capturer, si nécessaire, le ou les
individus de cette espèce animale par des gens compétents.
Un autre inconvénient de la présence des castors dans
notre localité, et non le moindre, est leur besoin incessant de couper
des arbres près des cours d’eau, soit pour ériger leur
barrage, soit pour se nourrir ou soit simplement pour empêcher leurs
dents de pousser trop rapidement. Lorsqu’un castor est près
d’un site habité, il peut faire disparaître plusieurs jeunes
arbres en peu de temps et laisser l’endroit désert par sa coupe
à blanc car, normalement, il transporte chaque arbre en le
traînant dans l’eau, ne laissant que la souche en forme de
cône; dans de telles
circonstances, ça devient problématique pour un
aménagement paysager et il est de mise de demander l’intervention
du M.R.N.F..
Dans la dernière décennie, l’augmentation toujours
grandissante du castor n’améliore pas la situation et des
solutions devront y être
apportées prochainement si l’on ne veut pas perdre le
contrôle par une surpopulation de cette espèce, ce qui
occasionnerait automatiquement des problèmes environnementaux encore
plus grands; des permis de chasse pour la fourrure en est une, en autant
qu’il y ait des trappeurs pour effectuer ce travail.