LES CADEAUX DU PÈRE NOËL

 

Article de Michel Bourassa

 

          Pour le Temps des Fêtes 2010, je demande au Père Noël deux cadeaux aviaires très inusités dans mon secteur, lesquels sont présents depuis plusieurs jours, et si possible, de les apporter chez moi, ce qui est vraiment une tâche des plus difficiles face à leur départ anticipé d’un jour à l’autre; j’espère que le légendaire vieux à la barbe blanche exaucera au moins la moitié de mes espoirs par la vue de l’un des deux spécimens.

 

          Probablement parce que j’ai été sage pendant toute l’année, il me donne un aperçu de sa générosité dès le 24 décembre par la vision de quatre Durbecs des sapins et de quatre Gros-becs errants, deux espèces d’oiseaux peu courantes dans mon coin, augurant bien pour les prochains jours. Dès le lendemain 25, mon souhait le plus cher se réalise, car le Pic à ventre roux m’emballe en dévoilant sa beauté aux arbres de la cour; le 26 décembre m’accorde d’autres surprises des plus agréables par le recensement d’un Goéland arctique, de deux Sizerins blanchâtres, d’une Chouette rayée, d’un Goéland bourgmestre, d’un Grand-duc d’Amérique et d’un Grimpereau brun, toutes des sortes d’oiseaux souvent difficiles à trouver : j’aime croire que le Père Noël m’a un peu aidé dans mes efforts!

 

         Le 27 décembre, le Mésangeai du Canada trône au sommet d’une épinette chez mon voisin d’en face, comme une étoile à la cime d’un arbre de Noël, devenant par la même occasion, le second cadeau le plus envié en cette fin d’année 2010; le vieux personnage du Temps des Fêtes accomplit très bien son travail et même plus, car il me donne un splendide Faucon pèlerin, le 28, et me comble complètement le premier jour de janvier en retenant à mon domicile, le Pic à ventre roux et dès le 3, le Mésangeai du Canada, ce qui démarre en force une autre année d’observation d’oiseaux. Le Père Noël se fait un plaisir d’exaucer les demandes aviaires des ornithologues amateurs, en autant qu’elles sont raisonnables et surtout, en autant qu’on est sage; et la preuve, c’est moi!…