LA VERTIGINEUSE DESCENTE
En ce 18 octobre 2009, je suis de retour au domicile après une
séance d’observation d’oiseaux à la Pointe-Yamachiche,
où j’ai principalement recensé quatorze Plongeons huards,
quatre Petits Garrots et six Bécasseaux variables. Avant d’entrer
dans la maison, je me rends près de la rivière, au boisé,
et je découvre un Épervier de Cooper, lequel est posé sur
une des branches d’un jeune érable et ce, à la côte
opposée; tout en continuant mes recherches pour de nouveaux
spécimens, je me déplace et en arrivant vis-à-vis la
descente menant à la chaloupe, je suis attiré par un mouvement
dans le ciel qui me fait lever les yeux vers celui-ci.
Cette forme aviaire est un rapace et ce dernier est très haut
dans ses déplacements circulaires; confondue temporairement avec une
Buse à queue rousse, cette Petite Buse descend très lentement en
tournoyant et se laissant planer. Soudain, elle plonge vers le sol et ce,
à une vitesse vertigineuse avec les ailes collées à son
corps, telle une flèche, soit à la Faucon pèlerin, le
spécialiste de telles piquées; mais, sans avertissement, elle
arrête sa chute libre à la verticale en allongeant
immédiatement ses ailes et en tournant à 90 degrés, soit
à l’horizontale, ce, en se laissant doucement glisser dans
l’air, comme si de rien n’était, après cette descente
de fou (de Fou de Bassan, si l’on peut dire!),
tout en reprenant ses tournoiements
aériens initiaux.
Cette démonstration du savoir-faire aviaire
m’éblouit au plus haut point et je suis plein d’admiration
pour cette Petite Buse, laquelle vient de m’apprendre une facette que je
ne connaissais pas d’elle, comme quoi je ne suis nullement au bout de mes
étonnements en observant le monde des oiseaux, tout en étant
d’excellent augure pour l’avenir.