Rêves magiques d’oiseaux 28

 

UNE ODEUR DE PRINTEMPS

 

               Un autre beau cadeau en cette nuit du 3 février 2009 lorsqu’un rêve vient me tenir compagnie dans le sommeil et ce dernier en profite pour me projeter à la maison familiale et ce, dans le milieu des années 1950.

 

                Sous un ciel gris d’un certain mois d’avril aux odeurs de printemps, je m’apprête à entrer au foyer quand, en relevant machinalement la tête vers les nuages, je vois surgir de l’horizon, quelques dizaines d’oiseaux migrateurs, lesquels reviennent du Nord ou des champs, selon le cas. Ces Bernaches du Canada, ces Oies des neiges, ces Goélands à bec cercle et ces quelques autres espèces non identifiées, se dirigent vers les eaux du lac Saint-Pierre afin d’y passer la nuit en toute quiétude. Rendu à l’intérieur de la maison tout en m’assoyant à la fenêtre, à la cour, deux mangeoires d’oiseaux accueillent des Bruants chanteurs, des Juncos ardoisés, des Mésanges à têtes noires et quelques autres individus ailés anonymes, ces derniers se promenant au sol, toujours sous ces mêmes cieux sombres et dans cette même température printanière avec sa luminosité et ses sensations uniques appartenant à avril.

 

                 Dès l’instant, je me retrouve au stationnement de l’église locale et encore une fois, je remarque une activité accrue dans le ciel blanchâtre qui s’offre à mes yeux, laquelle activité émane du déplacement organisé et souvent synchronisé des nombreux oiseaux, majoritairement composés de bernaches et d’oies. Ce dense défilé de Bernaches du Canada, de Bernaches cravants, d’Oies des neiges, de quelques Oies rieuses et de quelques Cygnes tuberculés, de Canards colverts, de Canards noirs, de Canards pilets et de quelques autres espèces y étant mêlées, comprend aussi, à mon grand plaisir, des Grands Hérons, des Grandes Aigrettes, des Bihoreaux gris, des Butors d’Amérique et certains autres spécimens ailés non identifiés. La masse vivante aérienne est tellement imposante qu’elle me ramène au film des Dix Commandements, lors du départ du peuple hébreu (d’Égypte), lequel peuple, après sa libération, se dirige vers la Terre promise; la Terre promise, pour ces voltigeurs du monde des oiseaux, est le territoire du Québec et ses périphéries.

 

                Une troisième séquence se présente à l’improviste pour me retrouver sur un vélo à la rue principale de ma municipalité, et sous un magnifique ciel bleu, je frôle la bordure des trottoirs et ce, dans un trafic lourd. Dès cet instant, je me vois contrôler un très long câble de plus de quatre cents pieds de long, duquel je tiens les deux bouts (toujours assis sur le vélo, mais quelque peu en déséquilibre) et lequel câble ceinture actuellement le faîte d’un long et élancé peuplier de plus de quarante pieds de haut; je tente vainement de faire passer ce câble au-dessus de l’arbre et pour me donner une chance, je descends de la bicyclette.

 

                  Au moment où je vois le câble arriver à la cime et lequel est prêt à passer au-dessus de celle-ci, en faisant de plus en plus ployer l’arbre, je me réveille : toute une fin!  

Ce songe est un des rares dans lequel j’ai dû participer très activement, surtout avec mon physique (ESPRIT VOLAGE  en est un autre où l’effort était présent, sans par contre, sentir et voir mon corps), lequel physique je voyais, contrairement à la majorité des autres rêves.