Rêves magiques d’oiseaux 27
UN VOYAGE À OUBLIER (VIII)
À la onzième heure du 28 janvier 2009,
je suis loin de me douter à mon coucher que mon sommeil va être envahi par un
rêve très animé, lequel m’amènera dans des environnements différents, comme il
se doit dans tout songe qui se respecte; donc, le voici dans son entier.
L’action commence à une route de
campagne française, sur laquelle je me trouve avec trois autres observateurs du
club d’ornithologie de Trois-Rivières (que je reconnais, d’ailleurs) et aussi,
avec quelques ornithologues amateurs locaux qui nous devancent. Au bout de
quelques mètres seulement de marche, nous tournons vers la droite pour emprunter
un petit sentier longé d’un vaste champ herbeux au foin très long et dans
lequel champ est enligné une rangée de plus de dix arbres composés de saules et
de frênes.
Notre groupe québécois est
accompagné d’une guide de nationalité italienne très enthousiaste, laquelle a
le mandat de nous dénicher la Grive à collier qui se retrouve régulièrement à
fréquenter ce lieu idéal pour elle; mais, un problème de taille est
présentement devant nous et c’est un fort vent de l’est qui fait courber les
branches feuillues des arbres et rend très difficile l’identification de chaque
oiseau aperçu, lorsque l’on réussi à en repérer un. Justement, nous voyons
quelques spécimens, mais sans pour autant les identifier correctement; notre
guide nous informe qu’elle vient de retracer dans le feuillage d’un des arbres,
un Merle du Québec! Dans un bon français, avec un accent italien, elle est
extrêmement heureuse de sa découverte, comme si c’était une rareté; pour nous,
ce n’est pas un Merle du Québec pour le nom, mais assurément un Merle
d’Amérique (à moins que nous soyons déjà rendus dans le futur et que le Québec
est devenu un pays ou, c’est tout simplement comme une prémonition de ce guide
féminin).
N’ayant pas encore solutionné ce
petit litige sur le nom officiel du merle, nous sommes projetés ailleurs, avec
un nouveau guide, lequel nous fait courir à une folle allure sur un étroit
chemin de pierres carrelés, s’arrêtant de temps à autre, afin de tendre
l’oreille; il semble suivre un oiseau spécifique et sans voir celui-ci, il
semble le « sentir » et connaître sa position exacte : mais
nous, nous ignorons le pourquoi de ce sprint ornithologique, ce qui est
extrêmement étrange!
Cette séquence très brève me sépare,
malheureusement, de mon groupe pour, dans un même élan, me laisser seul sur un
vaste stationnement qui est occupé par une grande tente de cirque, vers
laquelle je me dirige afin de soulever un coin de la toile du sol et ainsi,
apercevoir de l’autre côté, des gens pratiquant des activités sportives
non-identifiées. Après cette constatation, je me relève en me retournant pour
remarquer des dizaines de portes vitrées, toutes côte à côte, et au même
instant, je vois apparaître des centaines de personnes qui ouvrent ces portes
pour envahir le lieu, lequel est devenu un amphithéâtre; comme je semble être
sur le point de me faire piétiner, je me réveille en cette aube du 29 janvier
2009, ce qui est très souvent le cas dans un songe lorsque le danger est
omniprésent.