DEUX VOLS DE SURFACE

 

        Un des plus beaux vols d’oiseaux aquatiques à la surface d’un plan d’eau calme, surtout au coucher du soleil par une belle fin de soirée chaude d’été, lorsque l’on est assis dans une barque et dans un silence presque parfait, est celui du Cormoran à aigrettes, lequel, avec ses congénères, s’amènent tous de nulle part, à la queue leu leu, avec des coups d’ailes se faisant à peine entendre dans l’air : tout simplement enivrant!

 

         L’autre vol, lui aussi impressionnant, appartient à la Bernache cravant, laquelle, en compagnie de sa troupe, avance habituellement en formation militaire, soit en une rangée presque droite, aile à aile et touchant presque l’eau, à une allure régulière et des plus gracieuses, pour finalement attaquer le rivage dans un seul but : trouver une aire de repos pour la nuit.

 

 

 

 

UN SALE TEMPS!

 

         Dans la grisaille des premiers jours de septembre et dans une pluie fine pas trop chaude, je m’aventure au bout de la pointe Yamachiche afin de commencer ma session d’ornithologie, laquelle est entrecoupée de laps de temps réservés à l’essuyage des lentilles des jumelles, continuellement remplies de gouttelettes d’eau lorsque j’observe; pas très agréable comme situation, mais une vive activité règne sur le site en ce début de soirée et je persiste.

 

          Les Hirondelles bicolores, les Hirondelles rustiques et les Hirondelles de rivage volent, à qui mieux mieux, dans le ciel nuageux et assombri , sans compter la variété de bécasseaux, lesquels s’activent près du rivage du lac Saint-Pierre. À la suite d’un nettoyage des loupes, je les oriente vers le firmament pour y apercevoir en vol plané, un discret Engoulevent d’Amérique, à la première impression, confondu avec une hirondelle, tellement la visibilité est atroce.

 

           En continuant, j’en repère un deuxième et peut-être même un troisième, incapable de les suivre dans un même coup d’œil, dû à cet éclairage inadéquat et surtout, aux gouttes d’eau, de plus en plus encombrantes. Malgré tout, je suis très satisfait de ce voyage sous la pluie, car la présence des Engoulevents d’Amérique n’est pas fréquente en ces lieux.