FAITS SAILLANTS AVIAIRES 2010

(Juillet à Décembre)

 

 

         Une Paruline des ruisseaux s’énerve sur les branches des arbres d’un petit marais, ce à la sortie 174, Yamachiche, le 6 juillet; pour ce qui est du 13, il m’apporte plutôt de la chance avec une Marouette de Caroline, laquelle démontre sa grande forme par des vocalises à l’orée des joncs de la « grande anse », ce après avoir trouvé une trentaine de Petits Chevaliers à l’embouchure de la Petite rivière Yamachiche, endroit aussi choisi par une élancée Grande Aigrette, le 14, laquelle pêche à gué. Vers la fin de l’après-midi du 19, à la Pointe-Yamachiche, un jeune Engoulevent bois-pourri sort d’un îlot de tiges de saules en rampant au sol tout en cherchant ses parents dans des cris, confirmant la nidification de cette espèce en ce lieu; le 23, un premier Passerin indigo en migration retrouve son champ de maïs à la route Gélinas et trois Pygargues à tête blanche, dont un adulte, foulent le sol de la Petite rivière Yamachiche, pendant que dans l’après-midi, un observateur de Québec retrace un Goéland brun immature à la Pointe-Yamachiche. Dès le 24, à la « petite rivière », deux Bécasseaux à poitrine cendrée se promènent dans la vasière, près d’un Bihoreau gris, pendant qu’un Petit Garrot femelle se pratique à effectuer des glissades, à mince d’eau; au matin du 27, un Balbuzard pêcheur croise la fameuse « pointe », et dans l’après-midi, une difficile Paruline couronnée à admirer sort des Impatientes du Cap, à la Petite rivière Yamachiche. Le 28, la Pointe-Yamachiche me surprend doublement avec les six Courlis corlieux  et le Goéland brun immature à ses rives tout en fermant les livres pour juillet.

 

        Un Moucherolle des aulnes ouvre le mois d’août en beauté dès le premier jour et ce, sur un aulne séché à l’arrière de ma demeure. Le 5, un Phalarope à bec étroit s’en va à la rencontre de trois Petits Chevaliers, à la « pointe », le 7, un Moucherolle à côtés olive trône au sommet d’une branche d’un arbre mort et le 8, deux Parulines à flancs marron immatures, non loin de là, occupent le même environnement, soit derrière mon domicile, à la rivière. Le vendredi 13 ne fait pas peur à sept Grandes Aigrettes qui font une escale dans le secteur de la Pointe-Yamachiche et le lendemain 14, c’est au tour d’une Paruline du Canada, d’une Paruline tigrée et d’une Paruline à tête cendrée à faire de même dans les alentours de ce lieu privilégié.

 

      Le 15 août devient la journée des spécialistes de la pêche avec trois Balbuzards pêcheurs et cinq Pygargues à têtes blanches (l’emblème aviaire américain), tous en vol plané dans la région de la « pointe »; la récompense du début de soirée du 16 est la vue dans le firmament du stationnement de l’église de quatre gracieux Engoulevents d’Amérique : très spectaculaire!. Le premier Bécasseau de Baird de la saison arrive le 17 et ce, à la Pointe-Yamachiche, où aussi, huit Grande Aigrettes se présentent le 19, devenant un summum repéré sur ledit site. Le 21, les arbres de mon boisé me donnent une Paruline à joues grises et une Paruline à couronne rousse (race de l’est) et le 23, c’est au tour des rives du lac Saint-Pierre à me faire un cadeau avec un Bécasseau à échasses et encore de mon sous-bois à me surprendre avec un splendide Pic à ventre roux sur un orme sec, soit le dernier arbre de cette espèce sur mon terrain. Un Aigle royal plane tout en tournoyant sur place, ce très haut dans le ciel au-dessus de la rue Conrad-Gugy en ce 24 août pour voir, dès le 25, deux Parulines à calotte noire au début du chemin Louis-Gatineau, près des gardes-fous, et le 28 amener une Paruline verdâtre au versant opposé à la rivière délimitant « mes terres ». Le 31, le mois se termine avec un tour du chapeau composé du Pipit d’Amérique avec cinq spécimens, d’un Butor d’Amérique très tardif pour mon recensement et d’un Bruant sauterelle bourdonnant et des plus peureux, tous les trois à la Pointe-Yamachiche comme espèces différentes.

 

        Le 3 septembre, une observatrice de la région de Montréal photographie un joli Bécasseau roussâtre à la Pointe-Yamachiche et dans l’après-midi, à mon sous-bois dans les vignes sauvages, une forte possibilité d’une Paruline de Kirtland y circule. Quant au 5, deux Pluviers bronzés font face aux rafales de vent de la « pointe » et le lendemain 6, sur le même site, un Courlis corlieu  passe devant les caméras de deux « tireurs de portraits ». Au cul-de-sac de Gérin-Lajoie, le 9, un Autour des palombes juvénile tente de chasser un Busard Saint-Martin du territoire et le 12, un jeune Bruant de Lincoln est sur le qui-vive dans les broussailles  de la Pointe-Yamachiche, un Roitelet à couronne rubis descend d’une épinette à l’agonie, de l’autre côté de la rivière derrière ma demeure tout en voyant au même endroit, le 13, deux Parulines verdâtres et dans mon boisé,  le retour du surprenant Pic à ventre roux et ce, sur le même orme mort. Dans la matinée du 14, une Paruline triste très attendue se faufile dans les arbustes du début de la voie de service, pour ainsi devenir ma vingt-sixième paruline observée en 2010 : mission accomplie; le 20, une Paruline azurée quasi assurée m’est très bien décrite comme un mâle de cette espèce, ce à la Pointe-Yamachiche. En ce lieu, le 21, un Bécasseau roussâtre en vol et un Bruant de Baird dans les herbes de la plage deviennent les deux stars du jour; toujours à ladite « pointe », le 27, un Mésangeai du Canada fait son imitateur avec ses cris étonnants dans les arbustes de l’embouchure de la rivière et sur la rue Conrad-Gugy, un Pic maculé tourne sur un arbre. Le lendemain 28, un Merlebleu de l’Est et un Piranga écarlate font une halte aux saules desséchés de ma cour arrière, pour les dernières sensations du mois.

 

       Octobre commence avec une Buse de Swainson adulte en vol plané le 3, ce, au-dessus de mon terrain et dès le 5, un Grand Pic se manifeste dans les boisés réduits côtoyant la rue Conrad-Gugy, vers le cul-de-sac; le 6, un Combattant varié me surprend agréablement à l’embouchure de la Petite rivière Yamachiche dans sa descente vers le fond de la « petite baie », en compagnie d’un Pluvier bronzé, et dans l’avant-midi, un observateur expérimenté assiste au passage de dix Merlebleus de l’Est à la tranchée d’Isaïe, près de la voie de service du lac saint-Pierre, devenant un fait exceptionnel pour le secteur. Il faut attendre jusqu’au 21 pour voir quatorze Tarins des pins accaparer mes mangeoires et deux jours plus tard, le 23, pour voir au moins huit Merlebleus de l’Est (presque tous des mâles) apparaître au bout de la rue Gérin-Lajoie; le 24, un Érismature rousse longe la rive à la Pointe-Yamachiche, sur le lac Saint-Pierre. Le 31 et dernier jour d’octobre m’accorde les dix-sept premiers Jaseurs boréaux de l’automne au coin sud-ouest de la rue Milot et ce, à la cime des conifères.

 

         Le 6 novembre, une cinquantaine de Sizerins flammés trônent aux faîtes des mélèzes de la rue Conrad-Gugy et le 9, une Hirondelle rustique des plus en retard flâne près des eaux du lac Saint-Pierre, à Yamachiche; un Harle huppé (femelle) sort des herbes de la « petite baie », à la Pointe-Yamachiche, ce, le 14, et le 18, un premier Durbec des sapins se montre en 2010 sur la rue Bellemare pour devenir la dernière nouveauté dans un mois de novembre des plus tranquilles.

 

         Un Sizerin flammé devient le 2 décembre la cent vingt-et-unième espèce du recensement des oiseaux de cour en 2010, égalant par le fait même le nombre observé en 2006, soit un record personnel. Un Sizerin blanchâtre, le « cousin » du Sizerin flammé, est aperçu au cul-de-sac de la rue Conrad-Gugy et ce, le 6; le 17, il est à noter que six Dindons sauvages en pleine nature sont observés près d’une route à Précieux-Sang. Le 18 correspond à la journée du Recensement des oiseaux de Noël de 2010 et la finalité du résultat en espèces est de 25 et en individus aviaires de 986; un Pic à ventre roux, un Mésangeai du Canada, six Jaseurs boréaux, un Pygargue à tête blanche et une Gélinotte huppée deviennent les vedettes de ce jour spécial dans le monde des oiseaux. Le Durbec des sapins, le Goéland arctique, la Chouette rayée, le Goéland bourgmestre, le Grand-duc d’Amérique et l’Épervier de Cooper sont quelques-unes des espèces du premier mois de recensement des oiseaux d’hiver, lequel se termine avec 54 sortes, sans oublier les deux vedettes de cette fin 2010, soit le Pic à ventre roux et le Mésangeai du Canada.

 

         Au bout du compte, 2010 a été une année très satisfaisante en nombre et en qualité d’oiseaux et 2011 n’a qu’à donner les mêmes rendements et elle aura rempli son mandat envers les observateurs d’oiseaux que nous sommes, tout en comblant au maximum les nouveaux adeptes de cette activité récréative.