MÉFIEZ-VOUS!

Lorsqu’on fait régulièrement de l’ornithologie sur le terrain, on a beaucoup plus de chance d’observer une plus grande variété d’oiseaux mais, il peut arriver des situations et des aventures anodines qui peuvent être plus ou moins dangereuses, selon le cas : il m’en est justement arrivé une! Un soir d’automne, à la brunante, en arrivant chez moi, en vélo, dans la cour arrière près du boisé, j’entends des chuintements émanant de celui-ci et je reconnais immédiatement le Grand-duc d’Amérique; j’entre au domicile et ce, afin de prendre mes jumelles, pour me rendre aussitôt au sous-bois et me glisser lentement le long des arbres, ce, dans le but de découvrir l’endroit précis où ce hibou est perché.

En ayant réussi l’opération, j’avance encore un peu, juste à côté d’un érable géant très âgé et je suis certain que le grand-duc ne me voit pas, donc, je peux l’admirer sans l’effrayer; mais, à mon grand étonnement, un autre Grand-duc d’Amérique arrive dans un silencieux vol plané, à peine un mètre au-dessus de ma tête et ce, afin de rejoindre son ou sa partenaire.

Ne connaissant pas les habitudes de cette espèce de rapace, je peux quand même supposer que le danger, si minime fut-il, était là pour moi, si c’était un mâle qui surveillait à l’arrière et une femelle, laquelle j’épiais à l’avant. Ça fait beaucoup de guets, mais le mâle aurait pu m’attaquer, ce, pour protéger sa dulcinée; par contre, si c’est l’inverse, les craintes devenaient probablement inutiles.

Tout ça pour réaliser une chose : il faut avoir les yeux tout le tour de la tête lorsqu’on fait de l’observation, surtout en fin de journée.

 

 

VOLTE-FACE

Au beau milieu de la journée, c’est le cas de le dire, car un soleil de plomb est de la partie, comme à l’habitude, je m’aventure dans un large sentier, entre deux boisés et ce, près du lac Saint-Pierre; de là, j’ose entrer dans le sous-bois de gauche, afin de retracer dans les saules présents, les quelques parulines qui pourraient peut-être encore s’y trouver.

Je m’y hasarde et je le regrette amèrement car, sans avertissement, sept ou huit Hirondelles bicolores m’attaquent dans une agressivité inhabituelle en s’égosillant et en frôlant ma casquette de tellement près que je crains pour mes yeux : je ne suis pas le bienvenu au « party » et elles se charge de me le signaler sévèrement par leur comportement. Je dois sûrement être au centre d’une petite colonie en période de nidification, en cette fin du mois de mai; je me retire au plus vite et au diable les parulines, lesquelles, de toute façon, doivent avoir terminé leur migration, du moins, pour la majorité.