FAITS SAILLANTS AVIAIRES 2009

Deuxième partie: août à décembre

 

Dès les premiers jours d’août, deux bénévoles réussissent à faire un nouveau chemin pour aller à la « pointe » et ce, afin d’éviter le petit sentier de la courbe de la rivière, lequel va irrémédiablement glisser dans l’eau, à brève échéance; ce chemin sécuritaire passe dans le boisé, à partir de l’entrée de la passerelle, à sa droite. Le 2 août, la Pointe-Yamachiche reçoit un Bécasseau sanderling, pour voir flotter sur les eaux du même endroit, le 3, un « immense » Pélican d’Amérique, devenant une quatrième mention pour le secteur. Dès le 5, un Moucherolle à côtés olive se promène sur les branches d’un arbre sec, au domicile; quant au 6 au soir, quatorze Martinets ramoneurs s’emparent du ciel, en face de l’église locale et une inhabituelle Hirondelle noire fait de même, le 7, et ce, au-dessus de ma maison, en la survolant. Un Moucherolle des aulnes sort d’une zone d’aulnes, le 13, et ce, à la Petite rivière Yamachiche pour voir, le 15, une Sterne arctique de première année, à la plage de la Pointe-Yamachiche. Quant au 16, ce jour accueille un Moucherolle à ventre jaune dans les mêmes aulnes de la « petite rivière ».

Le 17 débute la deuxième partie d’août avec un Bécasseau de Baird et un Bécasseau maubèche, annonçant un léger mouvement dans la migration des limicoles et ce, à la fameuse « pointe ». À ce même lieu, le 20, c’est au tour d’une Buse à épaulettes de se montrer dans les hauteurs du ciel et de trois Plongeons huards à faire de même sur l’onde du lac Saint-Pierre. Au début de la soirée du 22, un Engoulevent bois-pourri est surpris à un lampadaire de la base du viaduc menant au chemin Louis-Gatineau et ne sait plus à quel arbre se vouer, et dans la journée du 23, à la Pointe-Yamachiche, un Phalarope à bec étroit et une Barge hudsonienne deviennent un doublé de première classe. Quant au 24,c’est au tour d’un Autour des palombes juvénile de se promener au sol de la « pointe » et ce, autour de mon vélo, à la recherche d’une proie.

Le 27 laisse voir en ce jour, deux Buses à épaulettes dans une élégante valse au ciel de la Pointe-Yamachiche et un peu plus tard, à la « petite rivière », un discret Engoulevent d’Amérique couché sur une branche dénudée d’un saule adulte et ce, dans un mimétisme presque parfait; le 30 m’accorde enfin le Bécasseau à poitrine cendrée tant attendu et dès le lendemain, soit le 31, douze espèces de parulines, dont la Paruline à gorge noire, fréquentent les arbres et les arbustes des rives du lac Saint-Pierre. Le premier jour de septembre débute le mois en lion avec douze Pluviers bronzés sous le soleil, au sol de la Pointe-Yamachiche et ce, accompagnés de trois Bécasseaux de Baird; le 5, c’est l’arrivée des deux premiers Pipits d’Amérique de l’automne.

L’après-midi du 6 septembre me réserve un cadeau exceptionnel à la Petite rivière Yamachiche, soit un Troglodyte de Caroline; dans l’avant-midi, à la « pointe », plus de quarante espèces sont recensés par la quarantaine d’observateurs, lesquels viennent de différents endroits, dont de Longueuil, de l’Outaouais, de Sainte-Gertrude et de Trois-Rivières. Pour le 9, c’est un tour du chapeau à ajouter à ma liste annuelle avec la Paruline verdâtre à l’arrière du domicile, le Troglodyte mignon à la Pointe-Yamachiche et le Goéland brun, soit un adulte, au même site. Dans la soirée du 10, un cri rauque venant de l’espace aérien de la « pointe » marque le passage d’une Sterne caspienne, une des dernières pour 2009; la « petite rivière » n’est pas en reste avec une Paruline à gorge grise, le 13, et avec un Bécasseau à échasses, le 14.

Toujours le 14, un Combattant varié est retracé par un observateur au rivage du lac Saint-Pierre, lequel mène à la Pointe-Yamachiche. Avant l’heure de dîner, le 15, un hâtif Harelde kakawi dort sur l’onde du lac et ce, au grand plaisir des ornithologues amateurs installés sur la plage de la « pointe ». Le 16, encore sur le sable vaseux du lac, deux Bécassins à long bec se nourrissent avec des chevaliers et le même jour, dans les boisés de la « petite rivière », une Paruline à poitrine baie s’y trouve avec d’autres espèces de parulines, dont deux Parulines tigrées et une Paruline à gorge orangée. Le jour de l’ouverture de la chasse au canard, le 19, un Hibou des marais apparaît dans mes jumelles et s’enfuit immédiatement au sous-bois de la Petite rivière Yamachiche; dès le 20, un Bécasseau roussâtre retardataire se présente à la Pointe-Yamachiche. Encore à la « petite rivière », le 22, six Bécasseaux à échasses (ce qui est exceptionnel comme nombre) côtoient quatorze Bécasseaux variables .

En début d’octobre, la Barge hudsonienne est en vedette à la Petite rivière Yamachiche avec un individu, le 1, deux autres, le 4, quatre, le 4 et les mêmes barges du 4, le 5. Après une accalmie de quelques jours, une discrète Chouette rayée est dissimulée dans un arbre de la Petite rivière Yamachiche, le 13, peu de temps après avoir observé une Petite Buse, à proximité de celle-ci. Le 16, un Gros-bec errant repère les mangeoires de la cour arrière et le 22, un Bruant fauve l’imite; quant à la journée du 24, deux Foulques d’Amérique longent les joncs de la « grande baie », à l’embouchure de la Petite rivière Yamachiche. Le 29, une Petite Buse devient le dernier oiseau notable pour octobre 2009.

Le premier jour de novembre me fait voir une Macreuse noire, une quarantaine de Bécasseaux à croupion blanc, une dizaine de Bécasseaux semipalmés, un Bécasseau de Baird, une centaine de Bruants des neiges et un Grimpereau brun, tous à la Pointe-Yamachiche (maintenant nom officiel de ce site aviaire très réputé). Le 4, un Quiscale bronzé partiellement albinos, soit avec ailes, dos et queue blanchâtres, arrive aux mangeoires de mon voisin d’en face; pour le 7, c’est l’entrée des quatre premiers Tarins des pins de l’automne et ce, à la cour arrière. Le lendemain 8, la fin de l’après-midi voit le secteur de la voie ferrée souhaiter la bienvenue à une Buse de Swainson adulte, soit une exceptionnelle observation.

Novembre se poursuit avec une Buse pattue, forme sombre, au cul-de-sac de Gérin-Lajoie, le 20, et avec une Crécerelle d’Amérique, à la voie ferrée, le 23; à la journée du 27, une Paruline à croupion jaune erre aux aulnes et aux saules de la Petite rivière Yamachiche, mettant un terme aux spécimens intéressants de ce mois.

Le début du recensement des oiseaux d’hiver ( 1 décembre au 28 février de chaque année) voit vingt-et-une espèces s’inscrire à la liste dès les premiers vingt-quatre heures, avec un Harelde kakawi comme vedette. Une Bernache de Hutchins, le 4, un Grand-duc d’Amérique, le 5, trois Bruants chanteurs, le 6 et un Petit Fuligule, le 7, ainsi qu’une quinzaine de Vachers à tête brune à ce même jour, constituent d’autres prises agréables de décembre; le 10, un Grand Corbeau et un Merle d’Amérique s’ajoutent. Pour le 12, une Pie-grièche grise, un Épervier brun et vingt Jaseurs boréaux font le bonheur de ma randonnée journalière sur la rue Conrad-Gugy; dès le 13, une Chouette rayée occupe le même secteur, comme le Pic flamboyant, le 14.

Dans la deuxième partie du mois, le 18, un Pygargue à tête blanche voltige au lac Saint-Pierre et la Chouette rayée se retrouve derrière chez moi. Le 19 correspond à la journée du Recensement des oiseaux de Noël et elle se termine par une récolte de 23 espèces totalisant 954 individus, ce qui est très satisfaisant dans la température froide de mes nombreuses sorties; les spécimens les plus appréciés sont une Crécerelle d’Amérique, trois Goélands arctiques, un Grimpereau brun, un Quiscale rouilleux et un Roselin familier. Le 25, un Faucon pèlerin et dix Oies des neiges deviennent des cadeaux dans un Noël blanc au secteur du boulevard Duchesne, près de l’autoroute 40.

Dès le 26, deux Goélands bourgmestres et un Bruant à gorge blanche apparaissent dans l’environnement de la rue Gérin-Lajoie; pour le 29, sept Perdrix grises et un Quiscale bronzé sont deux autres espèces hivernales découvertes et le lendemain 30, un Hibou des marais passe au-dessus de ma tête, au cul-de-sac de la Gérin-Lajoie. À la dernière journée de l’année 2009, soit le 31, une Buse à épaulettes, survolant la rue Sainte-Anne, met un terme au recensement des spécimens les plus recherchés; cette prise de données aviaires signale un fait inhabituel pour la période automnale, soit un départ un peu plus hâtif pour plusieurs espèces migratrices tout en remarquant, en même temps, moins d’individus dans certaines de ces dites espèces. Aussi, l’absence d’espèces sur le territoire de Yamachiche, comme le Tarin des pins, le Durbec des sapins, le Bec-croisé bifascié (déjà peu abondant), le Sizerin flammé et le Sizerin blanchâtre, est un autre cas à noter en décembre.