Rêves magiques d’oiseaux 16

LES STRIGIDÉS CHAMOIS

Le sommeil réparateur de la nuit du 2 septembre 2006 me conduit dans un songe qui sera très apprécié tant par le sujet que par l’ambiance y régnant.

Me situant sur un terrain surélevé, je contemple le vaste paysage dans lequel un ruisseau coule à quelques dizaines de mètres, à la base de mon poste d’observation. Ce décor s’avère quelque peu austère par le peu de végétation composée principalement de rares arbustes implantés dans une terre argileuse, où les cailloux sont rois et maîtres; ces lieux paraissent accueillants, malgré le temps blafard du moment. Au premier regard, à la rive opposée du ruisseau, un hibou méfiant à la dimension moins imposante que celle du Grand-duc d’Amérique et aux petits yeux jaunes se trouve dans la pénombre et dans une cavité de cette dite rive; ce strigidé aux ailes et au dos bruns unis est tout blanc à la poitrine et un peu moucheté chamois aux flancs.

Après cette constatation, je vois passer deux personnes à mes côtés, lesquelles s’engagent dans un sentier menant au petit cours d’eau, au bas de la pente; je les suis. Elles traversent l’eau sur des galets et disparaissent vers la droite en montant un autre chemin étroit au versant opposé pendant que je m’immobilise pour retrouver l’endroit de mon hibou, celui-ci encore retiré dans son abri qui ressemble à une grotte peu profonde.

Comme la côte escarpée à l’autre versant est encore plus élevée vers le sud, une seconde petite grotte s’y trouve et elle héberge deux autres hiboux, au manteau brun comme le premier, mais à la grosseur du Grand-duc d’Amérique. L’un d’eux a deux bandes chamoises à la poitrine, séparées par une fine bande blanche à la Martin-pêcheur d’Amérique femelle et possède des aigrettes à la grand-duc, mais plus courtes et pointant vers l’intérieur; l’autre porte seulement un léger collier chamois au bas du cou, ouvert dans le centre comme celui du Pluvier siffleur, tout en ayant les aigrettes allongées et espacées sur la tête, ces dernières pointant de biais vers l’extérieur. Contrairement au plus petit, ces deux hiboux sont stoïques et ressemblent à des statues dans leur grotte de fortune, tellement ils feignent l’indifférence dans leur immobilité.

La particularité de ce rêve correspond à la beauté pure de ces trois strigidés et à l’originalité du paysage qu’ils fréquentent, donnant un résultat étonnant d’un bien-être exceptionnel au réveil.