LE DROGUÉ

 

Juste avant le repas du midi, je regarde dehors, vers les plateaux d’alimentation pour les oiseaux, afin de répertorier quelques individus et en effet, il y en a un, mais il se conduit anormalement en marchant et exécutant une pirouette arrière, pour demeurer sur le dos et trembler énormément tout en se positionnant, par la suite, sur le côté, manger un peu de maïs concassé et refaire une culbute du même genre que la première; c’est un Pigeon biset, lequel a sûrement été empoisonné par le personnel d’une meunerie locale qui désire tout simplement les éliminer, dû au trop grand nombre de membres de cette espèce qui fréquentent les abords du commerce, très riches en nourriture.

Cette méthode, soit l’empoisonnement du Pigeon biset, est cruelle et touche aussi d’autres espèces d’oiseaux comme l’Étourneau sansonnet, la Tourterelle triste, le Moineau domestique, le Quiscale bronzé et le Vacher à tête brune, entre autres, en plus de mettre en danger la vie des chats et autres animaux, autant domestiques que sauvages, pouvant manger tout pigeon mort : absolument à condamner!

Ah oui!, le lendemain matin, directement dans le chemin, à l’arrière de mon domicile, je me retrouve face à face avec un tas de plumes d’un pigeon et de ses deux ailes; donc, il a été dévoré par un chat et ce chat, lui, qu’est-il devenu? Le bon Dieu le sait et le Diable s’en doute!

Ces empoisonnements ont été effectués dans les années 1990 , une méthode qui n’est probablement plus employée par cette meunerie, fort heureusement.

 

 

 

 

AGISSEMENTS INTRIGANTS

 

Presque au terme de mon but, soit les rives du lac St-Pierre, au beau milieu de la période de migration printanière des parulines, je jette un coup d’œil dans les jonc secs de la « petite anse » de Yamachiche, se trouvant à mes côtés, pour y découvrir un mouvement au sol répondant à celui d’un magnifique Passerin indigo, lequel fouille par terre en marchant environ deux mètres pour, soudainement, voleter dans les airs, y faire une boucle et retomber au sol, à mi-chemin de son point de départ : étrange comportement ; alors, j’entreprends de le surveiller très attentivement.

Il avance encore, mais cette fois, il s’élance vers une branche basse d’un jeune érable et s’y pose à peine cinq secondes, pour recommencer le même manège de la première observation, soit la boucle aérienne et à mi-parcours, revenir constamment sur le même perchoir; il exécute ce rituel à quatre ou cinq autres reprises, avant de se réfugier dans les buissons, près de l’eau.

Vraiment des agissements intrigants, desquels je n’ai pas encore de réponses; peut-être une caractéristique de l’espèce ou tout simplement, pour faire honneur à son nom de passerin : passe, passe et passe encore, un, deux, trois, indigo, il y va!